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Textes philosophiquesSerge Carfantan le serpent et la corde, le mécansime de l'illusion
Un villageois marche dans la pénombre au milieu d’une forêt. Devant lui
une forme noire sinueuse. Il pense aussitôt : « oh ! Un serpent, (sarpa[1]),
vite, il faut fuir ». Le voici de retour au village où terrorisé
(l’émotionnel) il explique son aventure : « n’allez pas sur ce chemin,
il y a un énorme serpent ». La rumeur se répand, se répand, se répand
très vite : là-bas un serpent ! Nous le savons bien, et la rumeur
continue, déforme et amplifie. Avec le temps, cela donne : « il y a
là-bas un monstre de douze mètres qui a tué des dizaines de
personnes » ! ! Voici qu’un étranger se rend un jour dans le chemin en
question. Il n’a pas été conditionné par les on-dit de
l’opinion
(mata). Il se penche à l’endroit où se trouve le serpent et trouve...
une corde qui a été abandonnée là ! L’étranger revient au village et
dit : « voilà ce que vous avez pris pour un serpent. Le serpent, il
n’existe que dans votre esprit ». Ce n’est qu’une illusion. Le Voile de l'Illusion ch. I, p. 24-25. Indications de lecture:
Le chapitre s'intitule :.les forme de l'illusion. Ce passage explicite
mâya (litt: ce qui n'est pas) dans le Vedânta.Le PDF
de la leçon est diponible.
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