Textes philosophiques

Serge Carfantan    personne et consentement ne s'appliquent pas à l'enfant comme à l'adulte


           ..Se pose ... la question de savoir en quel sens nous devons considérer l’enfant comme sujet. Et là il faut être très précis. Dire que l’enfant est une personne[1] peut s’entendre en deux sens qu’il ne faut surtout pas confondre. Du point de vue métaphysique, celui de la Conscience, nous ne parlons de Personne spirituelle pour désigner l’âme en devenir, ou le Soi.
      Toutefois le terme personne est surtout employé de manière empirique pour dire sujet de droit. Au sujet de droit est associé le libre-arbitre, l’autonomie, la responsabilité. Nous serions très choqués d’entendre des phrases comme « l’enfant n’est pas une personne ». Ce n’est pas une « chose » !  Parce que nous savons qu’il est une conscience bien vivante et il n’est pas question de nier la dimension spirituelle chez l’enfant.
     Dans le second sens, juridique cette fois, l’expression « l’enfant n’est pas une personne » a une signification, car il est mineur, ses parents dans leur amour et leur protection assument pour lui les responsabilités, les choix et l’autonomie. Cela n’a qu’un temps et ne doit avoir qu’un temps. Celui où Kant dit que la discipline est nécessaire avant qu’il y ait auto-discipline. Symboliquement La plus grande joie du père est de lâcher la main de l’enfant et de le voir prendre sa vie en main. Mais  cela n’a aucun sens à deux, trois ou quatre ans où il faut respecter ce qui est : l’innocence de l’enfant, l’enfance et son royaume sensible et délicat où la sexualisation est absente.
      Maintenant, quand on lit dans la Déclaration ceci : « Le plaisir étant un aspect intrinsèque de la sexualité, le droit de rechercher, d’exprimer et de déterminer quand en faire l’expérience de doit être nié à personne ». Visiblement, « cette phrase ne s’applique qu’aux enfants puisque les adultes font ce qu’ils veulent en tant qu’adultes ! Comment peut-on d’ailleurs empêcher un adulte de rechercher le plaisir ? » Cette phrase ignore la minorité sexuelle ; de plus, chacun devrait savoir que l’enfant sous emprise pourrait exprimer l’inverse de ce qu’il ressent juste pour obéir, pour faire plaisir à son bourreau qui le terrorise.
       « La petite fille victime d’emprise, de menaces cachées et sous la terreur, pourra dire de façon convaincue qu’elle adore être prostituée à de vieux occidentaux bedonnant, nue dans une cage, comme dans certains pays d’Asie ». Du fait qu’il est mineur, l’enfant ne peut pas donner un consentement éclairé. Insistons : Du fait qu’il est mineur, l’enfant ne peut pas donner un consentement éclairé. Un tel consentement peut être très facilement manipulé faisant croire à l’enfant qu’il est libre… ce qui est le propre d’une manipulation réussie. Conclusion : « L’enfant n’est pas en mesure de donner un quelconque consentement. Il est donc toujours sous la contrainte en matière de sexualité».  Faire croire le contraire est purement illusoire, illusoire et dangereux. Le tout petit n’est pas un sujet de droit.

   La question des droits sexuels.  leçon 320. p. 7.

Indications de lecture:

    Cf.[1] Cf. Tours et Détours sur Autrui, ch. VI. [2] Cf. De la Culture à l’Éducation, ch. I et IX. [3] Cf. Ariane Bilheran  l'imposture des droits sexuels.  PDF de la leçon, Voir aussi la leçon violence et sexualité.


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