Textes philosophiques
Serge Carfantan
croyance centrale et identité
"Arrêtons-nous sur quelques exemples. Il est vital de bien
comprendre l’empire de nos croyances. Supposons que pendant l’enfance
on dise à quelqu’un qu’il est intelligent, d’apparence agréable et de
bon caractère. Laissons de côté le fait que cela puisse être vrai ou
faux, voyons juste l’effet que produit la croyance. Ce n’est pas une
idée en l’air, il est très probable qu’elle ne va pas rester dans le
registre des croyances périphériques mais s’installer et s’amalgamer
avec d’autres comme
une croyance centrale. Une fois installée, il/elle,
la personne, aura bien sûr tendance à se comporter en conformité avec
l’idée. Sa vie aura tendance à renforcer le concept, de sorte
qu’il/elle aura tendance à voir ce qu’il y a de meilleur en elle-même
et en autrui. Non seulement cela, mais la croyance dans la valeur
personnelle aura aussi un effet sur les autres, elle les incitera à
avoir une bonne opinion d’eux-mêmes. La personne en question peut très
bien se rendre compte qu’elle n’excelle pas dans tous les domaines,
mais elle peut l’accepter sans se sentir menacée, ou diminuée, parce
qu’elle n’entretient pas de doute sur sa valeur personnelle. La
situation aurait été très différente si dans l’enfance on lui avait
constamment répété qu’il/elle était un incapable ou un bon à rien. La
croyance a modelé la réalité. ".
Que faisons-nous de notre Liberté?
ch. VIII, Almora , p. 158.
Indications de
lecture:
Ce
chapitre traite du pouvoir de l'intériorité.Le PDF de la leçon est
diponible.


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