DocumentsÉdouard Goldsmith compétition et sélection: concepts téléologiques"La compétition... implique qu'il y ait compétition pour quelque chose. Étant donné qu'elle es pour les darwinistes étroitement liée à la survie du plus fort, elle signifie donc compétition pour la survie. Mais pourquoi les êtres vivants veulent-ils survivre? Nous pensons que c'est le cas, mais ce n'est pas une supposition scientifique. Les pierres ne tiennent pas particulièrement à survivre. Elles ne font du moins aucun effort apparent dans ce sens. Les ampoules électriques, les bas nylon et une multitude d'autres biens de consommation sont conçus précisément pour ne pas survivre, puisqu'il est économiquement avantageux de leur incorporer une "obsolescence planifiée". Le concept de sélection naturelle, autre concept clé du néo-darwinisme, est tout aussi téléologique, comme P.P. Grassé n'a cessé de le démontrer. "Il ne peut y avoir de tri sans intention, écrit-il. Que ce sont la nécessité qui l'anime, ou tut autre facteur, qu'importe; les causes changent mais n'en sont pas moins finalisantes" . En réalité, si la notion de sélection est utile aux néo-darwinistes, c'est qu'elle leur permet de déléguer à un environnement mal défini les fonctions téléologiques sans lesquelles le développement et le bon fonctionnement du monde naturel ne peuvent s'expliquer. Il s'agit évidemment d'un bien piètre subterfuge, mais les scientifiques orthodoxes semblent s'y laisser prendre facilement... L'écologie doit être téléologique, car l'intentionnalité est probablement la caractéristique essentielle du comportement des êtres vivants. Seule une méthodologie qui accepte cela peut nous permettre de comprendre le rôle que jouent les êtres vivants dans la hiérarchie gaïenne dont ils sont des parties différenciées"". Le Tao de l'Écologie, Éditions du Rocher, p. 46.Indications de lecture :cf. Leçon Introduction à l'écologie.
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