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La transformation de la conscience

Sébastien D.

        Je veux juste évoquer mon expérience de l'apprentissage de la philosophie que je poursuis grâce à votre site.

        Parfois, je me demande si je ne fais que me remplir la tête de sages paroles, si je sortirais un jour du "monde des opinions" selon la formule du cours, si je ne cherche au travers de cet apprentissage que le pouvoir sur les autres ou leur reconnaissance ("C'est un philosophe"...).
        Au fond ce qui me manque, c'est le lucidité, non?
        Une autre question que je me pose au sujet de cette lucidité: n' y a t-il rien à faire pour voir le monde tel qu'il est et se voir aussi tel que l'on est? Doit t-on résoudre à attendre l'éveil, à seulement l'espérer?
(Peut-être suis-je hors sujet mais la transformation de conscience et l'éveil, c'est la même chose, n'est-ce pas?

Olivier R.

 « N’y a-t-il rien à faire … ? »
 Je propose une astuce : traquer le mensonge.
Traquer ce qui est faux dans nos représentations.
 Comme les leçons sur la « vérité » le signalent, celle-ci s’impose d’elle-même. Simplement, il est nécessaire d’effacer les mensonges qui la masquent, pour la découvrir.  Cela n’a rien de facile. Nous sommes pétris de représentations qui nous masquent la réalité. Surtout la réalité sur nous-mêmes… La plus difficile à découvrir. La « lucidité », …le plus court chemin vers la lumière c’est d’ouvrir les volets qui masquent le soleil.


Olivier R.

J’ai découvert sur internet : « Qui ne peut dire un mot gentil… est muet. » (source de sagesse hindoue)
Un bon sujet de Philo, non ? Peut être matière pour une leçon autour du sens de la vie ? Comme l’arbre doit donner du fruit, la fleur du parfum ou des couleurs,…
Ne sommes-nous pas creux et vains si nous ne savons pas exprimer de l’amour ? Exprimer, produire, donner.
La réalisation, la complétude, le sentiment d’harmonie intérieure, ne découle t il pas de notre investissement dans le don amoureux ? N’est ce pas notre existence entière qui a sa source dans le don d’amour ? « Qui ne peut dire un mot gentil est muet ». Si je suis incapable d’aimer, je ne vis pas. La parole n’a pas de sens, est inutile, sans mots gentils. Cette petite phrase m’a fait entendre à quel point je suis « muet ». Car même si je ne parle pas beaucoup je devrais dire plus de mots gentils. Pour me faire du bien à moi, d’abord, … et aux autres : simple conséquence.

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