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Sagesse des contesLe vieil homme et le chevalIl était une fois, un vieil homme et son fils qui vivaient sur une colline. Ils avaient un cheval dont ils se servaient pour rapporter des provisions de al ville voisine. Un jour le cheval s'enfuit dans la forêt et on ne le retrouva pas. Les voisins du vieil homme vinrent se lamenter de la perte du cheval. Ils dirent : "vous n'avez vraiment pas de chance. Comment irez-vous maintenant jusque-là la ville pour y chercher ce dont vous avez besoin? quelle tristesse!" Le vieil homme répliqua "pour sûr, le cheval est parti. Nous verrons bien comment nous allons nous en arranger". Après quelques jours, le cheval réapparut, suivi d'une jument. Les voisins revinrent cette fois pour féliciter le vieil homme. Ils dirent : "vous avez vraiment beaucoup de chance. Vous avez maintenant deux chevaux. Vous pourrez aller tous les deux à la ville. Quelle chance vous avez!" Le vieil homme répliqua : "pour sûr, il y a maintenant deux chevaux. Ils peuvent être utiles". Un jour que le fils était à cheval, il fit une chute et il se cassa la jambe. Les voisins vinrent se lamenter : "Vous n'avez vraiment pas de chance. Vous avez deux chevaux, mais votre fils ne peut plus s'en servir. Il est handicapé. Quelle tristesse!" Le vieil homme répliqua: "pour sûr, mon fils a la jambe cassé, on le soigne. Si j'ai de la chance ou si je n'en n'ai pas, je ne saurais le dire". Alors, il y eut la guerre. tous les hommes valides furent enrôlés et envoyés au front, le fils fut épargné à cause de son handicap. Les voisins revinrent pour féliciter le vieil homme : vous avez vraiment beaucoup, beaucoup de chance. Votre fils a échappé à la conscription". Le vieil homme répliqua: "pour sûr, mon fils n'a pas été enrôlé, ni envoyé au front, c'est un fait". Commentaire de Swami Prajnanpad : Ainsi, tandis que les voisins étaient emportés par leurs émotions chaque fois qu'un événement se produisait, le vieil homme gardait son calme et faisait face à la situation comme elle se présentait. A aucun moment, il n'a été exalté ou déprimé. Voyez la leçon sur le jugement moral. cf. Entretiens avec S. Prajnanpad, p. 79.
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