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    Elsa Colinj'ai trouvé votre site pas hasard, et j'ai commencé par la leçon sur la 
    souffrance. Je ne prétends pas ici apporter du nouveau, mais il me serait 
    très agréable de voir figurer dans votre article plusieurs facettes. Donc 
    j'ai rassemblé ci-dessous les idées qui me "visitent" lors de mes longues 
    heures de réflexion sur le sens de la souffrance et le sens de la vie 
    sachant la souffrance. Pour moi dans la souffrance il y a une différence 
    entre un : "EST"= état actuel et un : "DEVRAIT ETRE"=état que l'on voudrait 
    en échange. Et donc la souffrance découle d'une prise de conscience d'un 
    decalage mais aussi d'un jugement. L'État "EST" est jugé mois agréable que 
    l'état "DEVRAIT ETRE".
  Krisnamurti écrit: "Die höchste Form der 
    Intelligenz ist zu beobachten ohne zu bewerten", litt: : la forme 
    d'intelligence la plus haute est d'observer sans juger. (même si ma 
    traduction n'est pas terrible, je n'ai pas retrouvé cette citation dans une 
    autre langue sur internet). (Oui bon je viens juste de m'apercevoir de votre 
    document sur ce monsieur, alors avec mes citations de néophyte, j'ai l'air 
    cruche, mais comme ça illustre ce que je veux dire, je vais essayer de 
    porter ma crucherie avec dignité...)  
         Je me demande souvent ce qu'est la différence entre le 
    bonheur et la souffrance. Une simple question de jugement et/ou 
    d'interprétation? Dans un sens la lumière ne peut être vécue que par rapport 
    a l'ombre. Sinon elle n'est pas appréhendable (on ne peut pas en faire 
    l'expérience). Marshall Rosenberg dit: "je veux dans ma vie rire tous mes 
    rires et pleurer toutes mes larmes". C'est a dire vivre pleinement et non 
    pas juste la moitie de mes sentiments, juste la moitie heureuse. Là ça se 
    complique si j'essaie d'en tirer des conclusions. Une vie pleine (avec 
    souffrance) est-elle plus authentique qu'une vie heureuse (sans souffrance) 
    ? 1) plus ou moins authentique est déjà un jugement
 2) peut-il y avoir un sens sans jugement? Le sens n'est-il pas une raison 
    que nous cherchons, pour supporter quelque chose, comme une excuse?
 3) la souffrance arrête-t-elle de faire souffrir lorsque l'on lui donne un 
    sens (ou que l'on ne juge plus), mais alors elle n'est plus la souffrance? 
    Et donc la souffrance devient inutile, et la vie plus fade, et retour à la 
    case départ.
 
  
    Tony 
    CunyDonner un sens à la souffrance équivaux à donner un sens au bien-être. Le 
    bien être ne peut il être auto-engendrée comme la souffrance ? Est-il 
    possible que l'on se punie soit même, inconsciemment ou consciemment, pour 
    des actes qui nous marque, par ce que l'on considère ceux-ci injuste, comme 
    il est possible d'engendrer le bonheur pour des actes juste ? Mais les 
    notions de bien et de mal, de justice et d'injustice étends relative à une 
    société composée d'individus uniques est t'il possible de donner un sens à 
    la souffrance ?
 
    R. Je suis plus proche de Kundera sur ce point. Que se passe-t-il quand je 
    comprends dans un éclair que ma souffrance est en fait auto-engendrée? Quand 
    je vois que ses racines ne sont rien d'autre que mon moi qui se fait 
    souffrir? Puis-je raisonnablement continuer en toute lucidité?  avec la 
    souffrance d'autrui qui se fait souffrir par ignorance? L'homme réel 
    qu'est-ce que c'est? L'homme qui s'éprouve lui-même comme sentiment. Tant 
    qu'elle est là, elle est là. Bien réelle. Ici et maintenant. La souffrance 
    n'est pas la douleur physique. L'homme réel n'est pas celui qui a mal, pas 
    plus que celui qui se dit qu'il va bien. C'est vrai que la souffrance intime 
    à plus de sérieux. On peut vivre en gosse de riche dans l'artifice du 
    confort sans souffrance, mais ce n'est qu'une illusion. De la même manière, 
    la gaieté n'est pas la joie. Quand on est plongé dans une fiction 
    d'existence, tôt ou tard, la vie vous rattrape par la souffrance. La 
    responsabilité n'a rien à voir avec la culpabilité. ce sont deux choses très 
    différentes, c'est le christianisme qui a fait l'amalgame. Porter une 
    responsabilité intégrale, c'est vous sentir intimement lié à tout ce qui 
    est.
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    Avec la participation de Elsa colin, Tony Cuny.   Bienvenue| Cours de philosophie| Suivi des classes| 
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