"Si les gens comprenaient
comment fonctionne notre système financier nous aurions une révolution
demain matin".
Henry Ford
Auguste Detoeuf,
avec humour, nous éclaire : « Le capital est du travail accumulé. Seulement,
comme on ne peut
pas
tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. »
Jean Marc Viallet
Bonjour, suggestion de mon texte: -Du patrimoine intérieur :
La richesse extérieure se mesure en argent, en monnaie locale, et la vente
ou l’achat d’un bien est fixé par un prix. C’est l’échange qui détermine la
valeur, avec la loi de l’offre et de la demande. Mais tout n’est pas
monnayable, et beaucoup de choses n’ont pas de prix, à commencer par la vie
elle même. La société de consommation capitaliste a énormément étendu le
domaine du commerce. Dans l’état d’esprit commercial d’aujourd’hui, certains
considèrent la valeur d’une personne comme sa valeur sur le marché du
travail, c’est à dire que ses capacités sont alors exprimées en KF (kilo
francs ou milliers de francs dans le jargon d’entreprise) ou maintenant en K
Euros. S’il est vrai que le niveau d’études (qui est sans nul doute une
valeur, même si ce n’est pas la seule) est lié au salaire, il y a des
secteurs moins payés de d’autres (la recherche par exemple). Le travail
rémunéré n’est de toute façon d’une partie de ce qui fait l’humain. Cette
vue commerciale des choses peut aussi d’étendre dans les rapports humains :
on parle alors de « se vendre » ,que se soit sur le marché du travail et
même dans les rapports amoureux. Il est vrai que dans ces derniers cas la
loi de l’offre et de la demande joue un certain rôle. Cet état d’esprit
marchand n’a pas toujours existé : au moyen âge le trafic d’argent était mal
vu …
Qu’en est-il des vraies valeurs ? Juger une personne à la hauteur de son
salaire me semble dérisoire. Le niveau d’étude semble être une valeur mais
d’une part tout le monde n’a pas la chance d’accéder à l’enseignement
supérieur, d’autre part ne vaut-il pas mieux une tête bien faite qu’une tête
bien pleine ? Le bouddhiste dira que la valeur suprême est l’éveil….La
dérive commerciale consiste ici dans les stages payants de développement
personnel que propose la mouvance « new age ». Pour ma part, comme je l’ai
développé dans le premier paragraphe, une valeur importante de l’homme me
paraît être sont questionnement sur les choses qui l’entourent, et plus
particulièrement la pertinence de ce questionnement. La créativité me semble
une autre valeur importante : s’il y a une valeur potentielle, elle n’a
d’intérêt que qui elle s’exprime. C’est encore dans l’échange que se réalise
la valeur, mais un échange pas forcément monnayable comme une discussion, un
tableau non vendu de son vivant ou une répétition de musique entre copains.
Acquérir de l’argent pour lui même peut sembler méprisable, mais la richesse
intérieure est considéré comme un but noble. Il faudrait trouver une
nouvelle unité pour mesurer les « vraies » valeurs…
http://perso.orange.fr/jean-marc.viallet/
Philippe D.
Je tiens à préciser que la dernière
monnaie convertible en or était le dollar et qu'elle le fut jusqu'en 1971
(le franc n'est quand à lui plus convertible en or depuis 1936!!). Je
tiendrais ici à préciser que la monnaie n'est pas fiduciaire en ce sens
qu'elle repose sur un étalon or mais plutôt en ce sens que chaque agent
économique a confiance en elle, c'est la dimension collective de la monnaie
qui fait sa valeur. La confiance en la monnaie est ainsi totalement
subjective,ce qui rend mécaniquement le système monétaire plus sensible aux
crises de confiance. En espérant éclairer votre compréhension des crises du
marché financier. L'étalon or n'est absolument pas (et absolument plus) la
raison de la confiance en la monnaie, confiance bien plus complexe à
appréhender.
Gérard O.
J'ai une formation de génétique et je suis
dans un conseil de quartier de ma ville et j'aimerais engagé avec vous une
réflexion sur un état mondial, car je me pose certains questions plus ou
moins philosophiques avec la crise J'ai d'ailleurs été sur votre site
internet que je trouve très intéressant. Veuillez m'en excusez à l'avance,
si vous voyez des fautes d'orthographe.
"Si la conscience de l’humanité ne prend pas la direction du Temps, c’est
l’alliance de la techno-science et du pouvoir de l’argent qui s’en
empareront".
C'est exactement ce qui est entrain de se passer, les États sont de plus
en plus démunis qu'allons nous devenir avec l'emprise des actionnaires, de
l'économie ? l'État est désemparé devant les licenciements ! il ne peux rien
faire face au Marché qui impose dorénavant sa loi! il ne peux que regarder
impuissant car il perd le contrôle face a une économie mondialisée c'est à
celui qui fera le plus de profits pour racheter l'autre!! c'est une course
effrénée!! une entreprise qui ne fait pas de bénéfices ne peux plus
survivre!! elle sera rachetée et restructurée pour faire des bénéfices
l'état ne peux rien dire, il ne peux pas bloquer le marché!! ou mettre un
rideau de fer autour de son pays, il se couperait des innovations du reste
du monde!!(exemple l'URSS) ça ne serait pas viable!!l'histoire l'a
d'ailleurs prouvé. Donc cela va évoluer vers une course au profit dont
l'homme ne sera pas le bénéficiaire!! car les entreprises chercheront les
pays ou le coût de la main d'oeuvre est moins cher. quelles solutions avons
nous? a priori il n'y a que la solution d'un état mondial fort qui pourra
imposer des règles de bon fonctionnement un salaire minimum pour tous
mondial! ce qui permettra une production locale et donc moins de pollution.
Cela impliquera beaucoup de conséquences encore, plus ou moins inattendues .
R. Je crois que la période
à venir va encore accentuer l'effet de purge, jusqu'à ce que soit
possible une remise à zéro de l'économie mondiale. Disons que j'attendrait
la chute complète des dominos au lieu d'essayer de l'empêcher. Je serais
assez d'accord sur un certain nombre de points avec l'économiste Lyndon
Larouche, notamment sur la mise en règlement judiciaire - en procédure de
faillite - de la quasi totalité des banques d'affaire. Séparation
nette entre économie réelle et économie spéculative. Il me semble aussi que
dans la période de chaos qui s'annonce, il faudrait instaurer des
monnaies locales. La perspective d'un État mondial avec un salaire un
revenu pour chaque habitant de la Terre est une idée intéressante. Mais il
faudrait que ce ne soit pas un système totalitaire.
(réactions notées en vrac
d'une classe de TL 2008-2009 sans les réponses)
Gwenaelle Dufée:
L'argent sur le compte, il est fictif ou pas?
Lauriane Labriet:
Ce que l'on gagne et que l'on met à la banque c'est réel mais les prêts ne
le sont pas.
Saidée Amhadi:
Et quelqu'un qui joue au loto alors?
Lauriane Labriet:
La dette c'est tous les prêts qu'on fait.
Camille Garbage :
Une fois qu'on les a remboursé, ils gagnent de l'argent. Le faux argent
qu'ils nous donnent devient véritablement de l'argent quand on rembourse.
Lisa: Les chéquiers, les cartes bleues ne sont alors que du vent.
Lauriane Labriet:
Quand on dit qu'en fin d'année, on gagne ce qui correspond aux taux
d'intérêts, c'est du faux argent. Qui tire profit de ça? En fait, ce sont
des gens qui tirent profit sur notre dos. Mais ce sont les grands banquiers
pas mon « petit » banquier?
Camille Garbage:
Alors, il faut qu'on aille chercher notre argent très vite à la banque?
Anais Darengosse:
Mais, si une banque fait faillite, les gens qui ont économisé toute leur
vie,perdent tout ce qu'ils possèdent? Mais les gens ne se rebellent pas?
Valentin Bernadach
:
Mais qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent?
Anais Darengosse:
Mais c'est horrible!
Lauriane Labriet:
Les gens qui font du profit sur notre dos devraient nous rendre notre
argent.
Anais Darengosse:
Mais en France, il n'y a pas quelque chose d'aussi gros qu'en Amérique?
Lauriane Labriet:
Cet effondrement va avoir quelles répercussions?
Pauline De La taillade :
Sur notre vie à nous?
Lauriane Labriet:
Et sur l'économie?
Pauline: Donc il y a des gens pour qui cette crise ne fera absolument
rien car ils ont tout?
Saidée Amhadi:
Mais alors puisque l'on sait, on pourrait tout changer, c'est inhumain de
laisser ça comme ça!
Lisa Trescades:
C'est égoïste!
Lauriane Labriet:
Il faudrait que le monde entier change et cela n'est pas possible. Donc, on
se fait avoir car on ne pourra pas récupérer notre argent.
Camille Garbage:
Si tout le monde va retirer, les banques n'auront plus d'argent réel
mais nous on l'aura? Mais, ils n'utilisent pas nos comptes? Mais si les
derniers qui vont retirer ne peuvent justement pas le faire, cela veut dire
qu'ils touchent à notre argent. Ils créent l'argent qu'ils nous prêtent.
Lisa: Ce qu'on leur a donné c'est réel, mais ils en font ce qu'ils
veulent.
Saidée Amhadi:
Quand les banques refusent un prêt ce n'est pas normal car l'argent qu'ils
prêtent est fictif.
Pauline De Lataillade
Ils ne peuvent accepter des prêts à tout le monde!
Gwenaelle Dufée:
Mais si, techniquement ils pourraient car l'argent est fictif.
Pauline
De Lataillade
Mais le principe à la base il était pas mal, c'était possible.
Camille Garbage
Mais après, c'est allé trop loin.
Lisa Trescases:
Les responsables de cette arnaque, c'est les banquiers mais c'est
aussi ceux qui empruntent car à la base, on leur a pas menti, ils ont pas
fait attention.
Lauriane Labriet:
Il y a des gens qui font tout avec leurs prêts, ils vivent avec leurs prêts.
Anais Darengosse:
Les banquiers qui ont coulé, ça leur a fait perdre tout ce qu'ils avaient?
Gwenaelle Dufée:
Comment a commencé la crise?
Valentin Bernadach:
Oui, de quoi c'est parti?
Anais Darengosse:
En France, il y a des banques qui risquent de faire faillite?
Pauline
De Lataillade
:
C'est honteux, ça ne devrait pas exister car ça pénalise les gens!
Anais Darengosse:
Mais si ça s'écroule, on aura plus d'argent?
Lauriane Labriet:
S' il y a la faillite totale, tout le monde sera pauvre. « Le taux de
suicide va augmenter » car on ne peut pas dire aux gens qui ont économisé
toute leur vie, qu'ils vont tout perdre.
Pauline
De Lataillade
:
On va tous aller retirer ! c'est horrible! Il va y avoir quoi
concrètement?
Mais tout le monde sait ce qu'il se passe et on continue de
faire comme s' il n'y avait rien.
Lisa Trescases
:
Mais, il y a des pays où on pratique encore le troc.
Camille Garbage:
On va remettre le troc à la mode!
Claire Foucher:
Oui mais les gens donnent trop d'importance à l'argent.
Julie Serres
Je pense que tout cela est vraiment terrible mais je ne m'en rendais pas
compte avant que l'on en parle car les différents moyens d'informations qui
nous entourent comme la télévision ne nous montrent pas le problème tel qui
l'est réellement, on ne nous dit pas les choses clairement et cela pour
éviter de créer des mouvements de panique. Cela dit, je pense que ce ne
n'est pas forcément une très bonne solution de faire peur aux gens car ils
risqueraient de tous aller retirer leur argent et ceci causerait la faillite
de toutes les banques. Le mieux serait je pense, de leur expliquer
clairement ce qui est en train de se passer, en leur disant ce qu'ils
doivent faire ou non. De plus, même si ce système capitaliste n'est pas sain
, je pense qu'il est difficile de vivre aujourd'hui sans crédits
(voiture,maison..). Enfin je trouve complètement ahurissant le fait qu'une
minorité de personnes jouent avec une énorme masse d'argent alors que
d'autres, à côté, ont du mal à survivre, ces parachutes dorés qui j'espère
ressentent tout de même un sentiment de mauvaise conscience, de culpabilité
aujourd'hui.
Un élève de TES
Je tiens à préciser que le mot finance englobe différentes réalités :
a) La finance peut concerner les investissements
directs dans le capital d’une entreprise (via les actions et les obligations
notamment), et c’est ce qui permet à l’entreprise de se développer, en
investissant dans le travail/capital, ou de payer des recherches &
développements permettant d’améliorer son offre ainsi que sa compétitivité.
b) La finance peut également désigner les produits dérivés. A
la base, les produits dérivés servaient à transférer les risques financiers
vers ceux qui étaient le plus à même de les supporter. Ils servent par
exemple à se couvrir des variations de prix des consommations
intermédiaires: Par exemple, un fabriquant de chocolat doit s’engager à
vendre sa production à un prix fixe sur l’année. Or, il se peut que le cacao
(qu’il va acheter sur le marché tout au long de l’année) peut augmenter
considérablement, l’obligeant à vendre à perte, ou baisser considérablement,
ce qui le conduit à d’important bénéfice. Grâce au produit dérivée de
l’option d’achat, le fabriquant confie le risque à d’autre(s) et profite
ainsi d'une stabilité. Ils permettent également d’assurer les populations
pauvres des Caraïbes contres les dégâts des cyclones, ou de réguler le prix
des billets d’avion. Sans les produits dérivés Airbus serait obligé de
délocaliser massivement hors de l’Europe. On voit donc que dans cette
dimension, les produits dérivés sont une véritable chance pour le producteur
de gérer le facteur risque. Mais depuis les années 1980, la tendance est à
la dérégulation du secteur financier, et sans règles, le secteur financier
s’est développé avec les dérives et les mauvais usages qui sont depuis
environ 9 ans, causes de la crise financière actuelle.
Je pense qu’il ne faut pas stigmatiser la spéculation
sous prétexte qu’elle peut être cause de crise : Il faut mieux utiliser les
avancés techniques financières (soit les produits dérivés) pour développer
les conditions matérielles d’existence de tous les humains, de leur offrir
la possibilité de gérer le risque économique et financier, ce qui passera
naturellement par une réglementation de ces systèmes (1170 milliards de
dollars d’investissements des fonds spéculatifs dans les centres offshore
pour 0,6 milliard respectivement pour les centres onshore, en 2007, là est
le véritable problème). Dit autrement, il ne faut pas renoncer aux produits
dérivés car une minorité a joué à l’apprenti sorcier. Imaginons rien qu’un
instant, ce que serait actuellement le monde, si l'Homo erectus auraient
cessé d’utiliser le feu, sous prétexte que très mal utilisé, il peut être
dangereux et dévastateur. Un élève de terminale ES, assoiffé de
connaissances, et fervent lecteur.
R. Selon beaucoup
d'économistes, ces produits dérivés sont encore plus toxiques que les
subprime et sont un vraie bombe à retardement. Si jamais elle explose, à
côté les subprime ne seront qu'un petit pétard de foire.
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Avec la participation de Jean Marc Viallet, Philippe
D, Gérard O.
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