Vous pouvez prolonger cette leçon par la
lecture des textes cités. Il serait aussi indiqué de lire dans la foulée de
Nisargadata Maharaj Je suis, Éditions les deux Océans.
Jason Kiladi.
Comment justifier la ligne de partage entre une philosophie de
l'existence et une philosophie
de l'Être? L'existence humaine chez Sartre
est objective. Sartre pose l'existence. Comme conscience de quelques chose
ce qui est propre à la pensée, propre au mental. Sartre pense la vie comme
déréliction et comme néant. Chez Sartre l'existence est un projet et un
mouvement pour se fuir. Il prend seulement en compte la dimension purement
phénoménale ou matérielle de la vie. La philosophie de Heidegger est
recherche d'une intimité de la vie moins existentielle et plus proche de
l'Être de la vie qui pousse les limites de la pensée pour se placer dans une
ouverture.
R. Honnêtement, la
formulation synthétique que vous donnez est de qualité et je me force pour
ajouter quelque chose. Effectivement, ce qui fait problème chez Sartre, et
que l'on ne trouve pas chez Husserl, (qui parle du sens intime)
contrairement à ce qu'il prétend, c'est cette insistance sur l'être-jeté,
sur la conscience-de-quelque-chose prise au pied de la lettre, comme s'il
n'existait pas de sens intime. C'est une contradiction qui fait aussi
problème dans le phénoménisme de Hume. Chez Heidegger, il y a un climat
"spirituel" effectivement. Il avait dans sa bibliothèque beaucoup de textes
indiens d'ailleurs, mais il n'en fait jamais mention, même si sa philosophie
est très très proche du Zen. Le concept de projet chez Sartre est très
marqué par l'époque 68 et l'engagement politique. Il n'a pas de dimension
spirituelle et pour confirmer Sartre campe dans l'athéisme. Heidegger
trouvait la philosophie de Sartre trop "subjective" à son goût, en fait il
aurait dû dire égotique, tandis que chez lui, ce qui est, le Cela
impersonnel est très prégnant. Très Zen.
Vincent Primard
De la
recommandation socratique ‘’Connais toi toi-même’’à l’étude de Heidegger sur
l’Être pur (ou l’ipséité absolue,ou la coïncidence avec soi),le cheminement
philosophique suit son cours et permet d’approcher toujours un peu plus la
Vérité de l’Être. L a philosophie prouve dans cette quête incessante toute sa
majesté ainsi que sa nécessaire humilité devant la difficulté à rendre
intelligible l’aperception de cet Etre-en-soi, si proche de nous puisque en
nous,si évident mais en même temps si délicat à effleurer et à conceptualiser.
De par mon expérience je pense que le verrou le plus résistant à l’ouverture
de l’Esprit,c’est l’égo. En effet, héritiers d’une pensée duelle vieille de
plusieurs
millénaires(divin/humain,bien/mal,nature/homme,objectivité/subjectivité,rationnel/émotionnel…)il
semble désormais vain et dérisoire à la plupart de nous de rechercher dans nos
vies l’Unité. Cette abdication de l’Esprit me semble très dommageable,il
s’agit je crois d’une régression,car chacun à tout instant de son existence ne
recherche en fait que cela :ce centre de gravité spirituel qui nous fonde,ce
noyau en nous qui nous rend si singulier au sein de l’Unité. La Vie est
auto-référente,là est sa magie,tandis que l’égo a lui toujours besoin de se
référer à quelque chose , et surtout à quelqu’un ! L’égo nourri au lait de la
dualité se prend pour un absolu(ce moi ni précieux ni haïssable, utile dans
son rôle et à sa place),alors que chaque être n’est qu’un absolu relativement
à sa complexité originelle,intersubjective et évolutive au sein de l’absolue
Présence. Pour vivre la Présence(l’ici maintenant) l’égo doit céder la place
afin que l’Esprit accueille la Vie dans toute sa puissance et sa richesse.
Je tiens à vous remercier pour votre site
de Philosophie et de Spiritualité qui participe à ce continuel travail
d’approche de la Vérité et dont quotidiennement je me nourris pour progresser
dans l’aventure qu’est la philo,car c’est une grande aventure spirituelle que
de bien faire son ‘’métier d’homme’’.
Guy Ngabikoe Maze
Pour la 1ère fois, je découvre "votre" site
(si vous en êtes l'auteur), et j'ai bien aimé l'article, ou leçon, sur l'être
et l'existence car il répond à plusieurs de mes questionnements. J'aurai deux
questions à poser (peut-être faut-il que j'aille dans la section forum et m'y
inscrive ?) vis-à-vis de cet article, ou leçon, 1ère question : Si l'on prend
pour métaphore, l'être comme une toile de fond sur laquelle l'existence en
terme de gouache de peinture qui viendrait simplement s'installer sur la toile
de fond. Dans un sens pareil, peut-il être compréhensible par la pensée
(intellectuelle, si j'y ajoute un raisonnement un peu plus poussé) que l'être
"précède" l'existence puisqu'elle est simplement un étant de cet être. En ce
terme que l'existence (par définition et étymologie même) se caractérise comme
une extension 1ère de l'être (comme la peinture prenant vie sur la toile de
fond) ou "fait d'être" (1ère chose que l'être fait). L'existence est donc
naturellement, une extension de l'être, et l'origine de l'existence est l'être
?
R. Oui, votre analyse est correcte, la pensée
est ainsi une représentation, re-présentation, présentation seconde d'abord de
l'étant, c'est-à-dire l'existence.
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