Questions et réponses pendant le cours La démonstration.
Q. Je lis vos cours avec beaucoup d'attention et de curiosité depuis pas mal de temps. Les dissertations m'éclairent admirablement bien dans beaucoup de sujets. Mais celle sur la démonstration me pose un petit problème. Dans la troisième partie vous ne donnez pas d'exemple sur un quelconque désaccord entre mathématiciens. Vous n'en auriez pas un?
R. Je viens à peine de rédiger ce texte et je ne l'ai pas encore soumis à un prof de math ! Je compte le faire à la rentrée. Merci pour votre remarque. Je vous conseille la lecture du livre de Jacqueline Russ
La marche des idées contemporaines
qui est très bien documenté sur votre question.
Plus précis, voir Morris Kline
Mathématiques, la fin de la certitude, éditions Bourgeois.
Sur les exemples, Kline donne le principe du tiers exclus, considéré comme admis autrefois est refusé par certains.
Robert Blanché dans
La logique et son histoire
parle donne : "ce qui est parfaitement clair et incontestable pour les uns est pour les autres dénué de sens... l'axiome de choix que Zermalo croit pouvoir invoquer en raison de son évidence, comme l'une des bases de l'axiomatisation de la théorie des ensembles est refusé par d'autres comme inintelligible. La légitimité inconditionnelle de la démonstration par l'absurde, la validité des principe logiques aussi fondamentaux que ceux du tiers exclus et de la double négation sont contestés par les intuitionnistes, alors que leurs propres démonstrations demeurent inaccessibles aux autres mathématiciens. L'un d'eux devant une situation aussi scandaleuse, en vient à se demander si il n'y aurait pas des différences physiologiques entre cerveaux humains qui rendent les mathématiciens mutuellement sourds aux raisonnement des autres" p.348.
Q. Quand vous dites : "Or, le résultat auquel parvient Gödel est le suivant : si g est démontrable, alors non-g l'est aussi". Cela voudrait-il dire qu'une affirmation peut se démontrer vraie ET fausse, avec les même axiomes ?
R. Malheureusement, il semble que cela ne soit pas exclus. Voir le livre de J. Russ.
Q. En fait, ce sont les axiomes de bases qui posent problème en raison de leur validité douteuse pour certains. Une validité qui pourrait dépendre d'une conviction personnelle du mathématiciens ( dû a ses "pathos" ?).
Avec la participation de Didier Maat. Bienvenue| Cours de philosophie| Suivi des classes| Dialogues| Liens sur la philosophie| Nos travaux| Informations E-mail : philosophie.spiritualite@gmail.com
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