Note:
Cette leçon est axée sur la philosophie
médicale et s'appuie initialement sur Le Normal et le Pathologique et
La Connaissance de la Vie de Georges Canguilhem. Essayez de ne pas
trop vous écarter du sujet pour être publié ici.
Commentaires:
Sandrine P.
... Celui qui a mis chez moi le « feu aux
poudres », c’est Ronald Laing et son essai « La politique
de l’expérience »
(vous connaissez peut-être ; sinon cette référence pourra peut-être
intéresser le philosophe que vous êtes) : quand j’ai lu cet essai il y a
quelques années, cela a mis des mots plus précis sur tout ce que je pensais
en fait jusque-là, et ça a catalysé toutes sortes de réactions en chaîne, si
je puis dire : redonner toute sa dignité à l’expérience vécue (qui est
souvent méprisée ou muselée par l’approche scientifique et rationaliste, qui
exige d’autres formes de preuve), sortir de l’abstraction philosophique pure
et des théories sociologiques générales pour assumer les problèmes humains
dans leur quotidienneté, voire leur banalité (la philosophie ne devrait pas
être éloignée de la vie), prendre conscience de l’ampleur inouïe, voire du
caractère quasi-irrésistible, du conformisme (qui se manifeste y compris
dans le champ des sciences et de la philosophie), et surtout de ses méfaits.
Jacques Ellul disait que si on n’y prenait garde, le conformisme serait le
nouveau totalitarisme de demain, et c’est également mon sentiment… Enfin, il
y a toutes les interrogations, dans ce livre, sur la nature réelle de la
santé mentale (il faut préciser que l’auteur appartient au courant de
l’antipsychiatrie), qui rejoignent parfois un peu celles de Canguilhem (Le
Normal et le pathologique) : nous apparaît souvent assimilable à la santé
mentale le comportements et pensées conformes à ce que la majorité fait et
pense. Pourtant, comme le dit ironiquement Laing : depuis cinquante ans (il
écrit en 1967), les gens « normaux » ont tué des centaines de millions de
leurs semblables -ce qui ne s’est pas franchement arrangé depuis, si on
tient compte des meurtres autant affichés qu’indirects (par l’industrie du
tabac, les maladies dites de « civilisation », les suicides liés au
harcèlement professionnel et au sentiment de non-sens que distille notre
société, etc..). Ca a été le point de départ. Et depuis, en creusant
certains points soulevés par ce livre par mes recherches et en déployant ma
réflexion à partir de là, je me suis dit qu’au final, ce travail pourrait
peut-être bénéficier à d’autres et donc peut-être gagner à être rendu
public.
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