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Textes philosophiquesRené Le Senne la connaissance ne se réfère qu'à l'expérience"Il n'y a rien à chercher ou à postuler au-delà de l'expérience donnée ou éventuelle. - Voilà l'expérience entière, ouverte devant notre regard. Pour autoriser la conviction qu'en y enfermant la philosophie, on ne la restreint pas, nous devons montrer que la première et dernière vérité, c'est que la connaissance ne peut jamais se référer qu'à l'expérience. Elle saisit et apporte une expérience, ou la suggère par quelque allusion ; elle trie entre les expériences, solides et fécondes, ou fragiles et décevantes ; elle retient au sein d'une donnée ou en montre l'insuffisance ; elle appréhende des expériences relativement parfaites ; ou, au contraire, en évoque, dont la valeur consistera en ce qui leur manque encore. Dans tous ces cas et dans tous les autres, ce qu'elle a de contenu et ce qu'il s'y ajoute d'espérance, c'est l'expérience qui l'y met. Un esprit entre dans la philosophie quand il s'aperçoit que tout ce qui est à connaître se donne essentiellement à lui dans son expérience, au moment où il est comme à tout moment. L'actualisé et l'actualisable ne sont que des aspects ou des parties d'une actualité éternelle. Toujours l'expérience pourra lui donner à retrouver ou à produire quelque expérience ; mais aucune n'aura plus à lui apprendre ce qu'est l'expérience, car l'acte même par lequel il la nierait y serait encore. L'expérience est l'universalité abstraite et concrète. Chaque fois que le sentiment nous en revient, son immensité semble noyer en elle tout intérêt déterminé ; et nul objet n'a plus guère pour nous que l'importance d'un coquillage au bord de la mer". Obstacle et valeur, P.U.F. chapitre I, 2.Indications de lecture:cf. leçon Les visages de la philosophie.
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