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Textes philosophiquesJohn Stuart Mill violence de la natureLa simple vérité est que la nature accomplit chaque jour presque tous les actes pour lesquels les hommes sont emprisonnés ou pendus lorsqu'ils les commettent envers leurs congénères . Elle fauche ceux dont dépend le bien-être de tout un peuple [...] avec aussi peu de remords que ceux pour qui la mort est un soulagement pour eux-mêmes ou une bénédiction pour les personnes soumises à leur influence nocive. En matière d'injustice, de ruine et de mort, un ouragan et une épidémie l'emportent de beaucoup sur l'anarchie et le règne de la terreur... Quand bien même il serait vrai que, contrairement aux apparences, la nature travaille à de bonnes fins lorsqu'elle perpètre ces horreurs, comme personne ne croit que nous servirions de bonnes fins en suivant cet exemple, la marche de la nature ne peut être pour nous un modèle qu'il convient d'imiter. Soit il est bien de tuer parce que la nature tue, de torturer parce qu'elle torture, de semer la ruine et la dévastation parce qu'elle le fait, soit il ne faut tenir aucun compte de ce que fait la nature et considérer seulement ce qu'il est bien de faire. La Nature. La découverte, 2003, p. 68, 70, Indications de lecture:Notez que ce texte contraste avec un autre texte sur le site. Texte donné au bac. Voir la leçon sur le modèle naturel.
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