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Textes philosophiquesJean-Marie Muller le moi empirique désire l'enfer"Le moi empirique et terrestre, qui reste prisonnier du monde phénoménal, désire l'enfer, mais le moi transcendantal, qui s'ouvre aux exigences de l'esprit, qui accède au monde nouménal, ne peut que refuser l'idée même de l'enfer. L'homme qui ne s'est pas encore humanisé va transférer sur Dieu les attributs inhumains de la colère et de la vengeance et il va croire dans l'inhumanité de Dieu. Certes, l'homme ne peut certainement pas prétendre penser Dieu en dehors de tout anthropomorphisme. Cependant, souligne Berdiaeff, "lorsque nous jugeons de Dieu et que nous le jugeons, nous n'avons le droit de le faire qu'un nous basant sur le point de vue de ce que nous avons en nous de supérieur". L'homme transcendantal va reconnaître l'humanité en Dieu en transférant sur lui les attributs humains de la bonté et de l'amour. Cette humanité est en réalité d'essence divine: "c'est ainsi que se découvre l'humanité suprême de Dieu, humanité qui devient son unique attribut. Dieu est mystère et liberté; il est amour et humanité". Désarmer les Dieux, Éditions du Relié, p. 287. Indications de lecture:cf. Leçon, Pouvoir religieux et pouvoir politique. Rapprocher du commentaire de Sartre présent sur le site.
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