Textes philosophiques

Platon   L’Idée n’est pas une opinion relative, mais une essence


    Socrate :

« Est-ce que chaque objet aura autant de noms qu’on lui en attribuera et juste pendant le temps qu’on les lui attribuera ?...Crois-tu qu’il en soit ainsi des êtres et que leur essence soit relative à chaque individu, comme le disait Protagoras, quand il affirmait que l’homme est la mesure de toutes choses, et que par conséquent tels ils me paraissent à moi, tels ils sont pour moi, et que tels ils te paraissent à toi, tels ils sont pour toi ; ou bien crois-tu qu’ils ont en eux-mêmes et dans leur essence quelque chose de permanent ?...

                Un homme ne serait jamais réellement plus sage qu’un autre, si la vérité n’était pour chacun que ce qui lui semble…

                Si toutes choses ne sont pas pareilles à la fois et toujours pour tout le monde, et si d’autre part chacune n’est pas propre à chacun, il est clair que les choses ont en elles-mêmes une essence fixe, qu’elles ne sont ni relatives à nous, ni dépendantes de nous, qu’elles ne sont point tirées dans tous les sens au gré de notre imagination, mais qu’elles existent par elles-mêmes selon l’essence qui leur est naturelle ».

Cratyle, traduction Chambry, G.F. p. 394-396. 

Indications de lecture:

     cf. Langage et réalité.

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