Textes philosophiques

Henri Frédéric Amiel     la force des choses et la providence


    "La force des choses, c'est le doigt de Dieu dans l'histoire, écrasement des rébellions individuelles, châtiment des égoïsmes obstinés, confusion des sophismes aveugles, elle revêt toutes les formes implacables, exécutrice des hautes oeuvres de souveraine Justice, elle retranche avec la hache toutes les résistances et ne récompense que le Désintéressement et les âmes prophétiques. Laissez passer la Justice de Dieu. Elle s'accomplit inexorablement, mais c'est la faute de l'homme si cette Justice, dont la droite est armée du glaive et la gauche pleine de palmes, doit punir ou couronner. L'homme décide de sa destinée, il fait la route sanglante ou facile, il peut barrer ou dévier un instant le fleuve de l'histoire, mais il ne lui fait pas rebrousser chemin, il n e fléchit pas les desseins de la Providence. Le but est prédestiné, le moyen dépend de l'homme".

Journal intime 19 novembre  1851, p.1110.

Indications de lecture:

 Cf. leçon Le Sens de l'Histoire. Texte très hégélien.

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