Textes philosophiquesMaine de Biran le sentiment de l'identité"Le sujet reconnaît immédiatement son identité, sa durée continue, il sent qu'il est le même qu'avant le sommeil. De cette expérience ce simple du ses intiment, il suit donc: 1° Que l'identité personnelle a son sens propre, indépendant de tous ceux des affections ou des intuitions passives de la sensibilité; 2° Que cette identité ou le durable de notre existence personnelle étant la base du souvenir ou de la mémoire, (dans l'acception ordinaire de ce mot), Locke tombe dans un véritable cerce vicieux lorsqu'ils dit que notre identité se fonde au contraire sur la mémoire ou sur la réminiscence de nos manières d'être, variées ou successives; 3° Que le rapport de succession de ces manières d'être variées, qui est ce que nous appelons le temps, a pour premier terme ou pour antécédent nécessaire un sentiment de durée uniforme qui n'admet elle-même aucune variété, et à laquelle se réfère tout temps réglé et déterminé, comme tout nombre se réfère à l'unité fondamentale, antécédent fixe et invariable des rapports successifs dont chaque nombre est un conséquent". Essai sur les fondements de la psychologie, part II, sect, II, chap III, 1.. Indications de lecture:Liste. Cf. Leçons sur la Conscience.
|