DocumentsKarl Marx la division du travail "C'est
le travailleur collectif formé par la combinaison d'un grand nombre
d'ouvriers parcellaires qui constitue le mécanisme spécifique de la période
manufacturière. Les diverses opérations que le producteur d'une marchandise
exécute tour à tour et qui se confondent dans l'ensemble de son travail
exigent, pour ainsi dire, qu'il ait plus d'une corde à son arc. Dans l'une,
il doit déployer plus d'habileté, dans l'autre plus de force, dans une
troisième, plus d'attention, etc., et le même individu ne possède pas toutes
ces facultés à un degré égal. Quand les différentes opérations sont une fois
séparées, isolées et rendues indépendantes, les ouvriers sont divisés,
classés, et groupés d'après les facultés qui prédominent chez chacun d'eux.
Si leurs particularités manuelles constituent le sol sur lequel croît la
division du travail, la manufacture une fois introduite développe des forces
de travail qui ne sont aptes qu'à des fonctions spéciales. Le travailleur
collectif possède maintenant toutes les facultés productives au même degré
de virtuosité et les dépense le plus économiquement possible, en n'employant
ses organes, individualisés dans des travailleurs ou des groupes de
travailleurs spéciaux, qu'à des fonctions appropriées à leur qualité. En
tant que membre du travailleur collectif, le travailleur parcellaire devient
même d'autant plus parfait qu'il est plus borné et plus incomplet. (...) Karl Marx, Le Capital, Livre 1, 1867, Éditions sociales, 1971. Indications de lecture:cf. leçon Le sens du travail.
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