Texte philosophique
Yves Cochet la notion de système en
écologie
Dans certains cas, on peut se représenter
un système dynamique comme un réseau, c’est-à-dire un ensemble de
points – souvent appelés « nœuds » ou « sommets » – reliés par des arcs
– des « liens » – munis d’une étiquette ou d’un nombre censés dire
quelque chose sur la nature et la force du lien entre deux nœuds, y
compris pour signaler la rupture ou la création de liens lors de
l’évolution du système. Des atomes reliés par des liaisons chimiques
dans une matière solide forment un système. Le cerveau est un système
de neurones. Un groupe d’individus reliés par l’Internet forment un
système.
Les systèmes abondent, dans la nature
comme dans la société. Le plus important des points communs entre
systèmes naturels et systèmes sociaux est la non-linéarité de leur
comportement : une petite perturbation du système peut engendrer des
conséquences gigantesques. L’exemple est connu du battement d’ailes
d’un papillon en Amazonie qui engendre une tornade au Texas au sein du
système climatique. C’est pourquoi l’on qualifie aussi ces systèmes de
« complexes », au sens où il n’y a pas de relation simple entre une
cause et ses conséquences. Et même au sens où les conséquences peuvent
rétroagir sur la cause, soit en amortissant la perturbation –
rétroaction négative –, soit en la renforçant – rétroaction positive.
Ou encore au sens où le système, vu comme un tout, présente des
propriétés et des comportements émergents que l’on ne peut pas réduire
à l’analyse de ses différentes parties et de leurs relations. Le
système paraît auto-organisé, sans planification, sans centre
organisateur.
À l’approche d’une des limites de
stabilité d’un système, lorsque la perturbation est forte, on dit que
le système aborde un « point de rupture » (tipping point) qui peut le
faire basculer dans un autre « attracteur » (ensemble de valeurs qui
tendent à le stabiliser). Il peut y avoir transition de phase.
Devant
l'effondrement, ed. Les liens qui libèrent, chapitre 1.
Indications de
lecture:
Cf.
Connaissance de la Totalité, ch. XI.
Sur l'analyse systémique, cf.
Philsophie de la
Nature, ch. I. Voir le chef d'oeuvre Le
Tao de l'écologie d'Edouard Goldsmith. Chez Ken Wilber, le
quadrant IG regroupent les éléments de la pensée systèmique.
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