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Textes philosophiquesV. Jankélévitch sortir de notre zone de confort
"... L'homme en quête d'aventure pousse des pointes périlleuses dans la direction des extrémités. Le besoin d'atteindre les extrêmes et les finistères qui sont le le nec le plus ultra de l'espace, d'aller dans les profondeur du sol ou de l'océan, au sommet des montagnes ou vers l'extrême altitude du monde sidéral, au pôle Nord, au pôle sud, en Extrême-Orient, en Extrême Occident, tout cela témoigne clairement d'une tentation extrémiste et même puriste. L'aventureux aspire à un au-delà de la zone mitoyenne, de cette zone des mélanges qui est aussi la zone de l'optimum biologique, celle ou l'homme vit et respire le plus confortablement, mais dans laquelle, n'étant ni ange ni bête, il mène l'existe la plus bourgeoise et la plus casanière. Les homme de la continuation engraissent et prospèrent dans l'entre-deux, équidistant de l'alpha et de l'oméga... l'homme de l'aventure, au contraire, va vers l'extrémité, vers les pôles nord et sud de son existence empirique; il renonce au confort de la zone tempérée et ne fait pas grand cas de ce juste milieu".
L'aventure, l'ennui le sérieux, Champ, p. 25.
Indications de lecture :
(1903-1985). Cf. Leçon sur l'aventure.
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