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Textes philosophiquesF. de Saussure l'arbitraire du signeAinsi l'idée de « soeur » n'est liée par aucun rapport intérieur avec la suite de sons s-ô-r qui lui sert de signifiant ; il pourrait être aussi bien représenté par n'importe quelle autre : à preuve les différences entre les langues et l'existence même de langues différentes : le signifié « boeuf » a pour signifiant b-î-f d'un côté de la frontière, et o-k-s (Ochs) de l'autre. (...) Le mot arbitraire appelle aussi une remarque. Il ne doit pas donner l'idée que le signifiant dépend du libre choix du sujet parlant (on verra plus bas qu'il n'est pas au pouvoir de l'individu de rien changer à un signe une fois établi dans un groupe linguistique) ; nous voulons dire qu'il est immotivé, c'est-à-dire arbitraire par rapport au signifié, avec lequel il n'a aucune attache naturelle dans la réalité. Cours de linguistique générale, (1906-1911). Indications de lecture:Voir la leçon Structure du langage et les critiques formulées dans Langage et pensée non-verbale. in Recherches sur le Langage ch. VI. Voir Dominique Laplane, textes. A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z.
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