Textes philosophiquesShri Aurobindo la conscience selon le matérialisme"Le matérialisme soutient avec insistance que la conscience, quelle que soit son extension, est un phénomène matériel inséparable de nos organes physiques, qu'elle n'est pas ce qui les utilise, mais leur résultat. Cette affirmation orthodoxe n’est plus capable cependant de résister au flot montant de nos connaissances croissantes. Ses explications deviennent de plus en plus inadéquates et forcées. Il devient de plus en plus clair que, non seulement la capacilé de notre conscience totale dépasse de beaucoup celle de nos organes, sens, nerfs, cerveau, mais encore que, pour notre pensée et notre conscience ordinaire elles-mêmes, ces organes ne sont que des instruments qu’elles emploient à l’ordinaire et non leur cause génératrice. La conscience utilise le cerveau qu’ont produit ses efforts pour s’élever ; ce n’est pas le cerveau qui a produit et qui emploie la conscience. Il y a même des cas anormaux qui prouvent que nos organes ne sont pas des instruments absolument indispensables — que les battements du cœur ne sont pas absolument essentiels à la vie, pas plus que la respiration, et que les cellules organisées du cerveau ne sont pas indispensables à la pensée. Notre organisme physique ne cause et n’explique pas plus la pensée et la conscience que la construction d’une locomotive ne cause et n’explique la puissance motrice de la vapeur ou de l’électrciilé. C’est la force qui est antérieure, et non l'instrument physique". La vie divine, tome 1, Albin-Michel, p. 121-122. Indications de lecture:Voir Les leçons sur la matière et l'esprit. Cf. Bergson dans le même sens. Depuis l'époque d'Aurobindo, nous avons en effet accumulé une masse considérable d'informations qui confirment ces vues. Voir la question des NDE dans Cinq Leçons sur la mort, voir les travaux de Pribam sur la mémoire, l'étude des cas stupéfiants de sujets dont le cerveau est aplati sous le crâne en raison d'uen production de liquide cérébral excessive et qui pourtant disposent de toute leur faculté, la possibilité de pratiquer une ablation d'un lobe du cerveau, les prouesse des hatha yogi etc. Il reste pourtant que le dogme matérialiste demeure dans le domaine universitaire la norme.
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