Textes philosophiques
Jane Roberts les trois
dilemmes de l'identité et l'action
"... Une identité peut être nommée
comme une action qui est consciente d’elle-même. Pour les besoins de notre
discussion, les termes “action” et “identité” doivent être séparés, mais,
fondamentalement, une telle distinction n’existe pas. Une identité est aussi
une dimension d’existence, une action à l'intérieur d’une action, le
déroulement d’une action sur elle-même — et à travers cet entrelacement
d’une action avec elle-même, à travers cette ré-action, une identité se
forme.
«
L’énergie d’une action, le fonctionnement d’une action à l’intérieur
d’elle-même et sur elle-même, forme l’identité. Cependant, même si celle-ci
est formée par l’action, action et identité ne peuvent être séparées.
L’identité est donc de fait
l’effet de faction sur elle-même. Sans une identité, faction n’aurait aucun
sens, car il n’y aurait rien sur lequel cette action puisse agir. L’action
doit, par sa nature même, de par elle-même et de par son propre mécanisme,
créer des identités. Cela s’applique à toute action, de la plus simple à la
plus complexe.
« Une fois
encore, une action n’est pas une force provenant de l’extérieur et agissant
sur la matière. L’action est, au lieu de cela, la vitalité interne de
l’univers intérieur — elle est le dilemme entre le désir et l’impulsion
de la vitalité interne à se matérialiser complètement, et son incapacité à
le faire totalement.
«Ce
premier dilemme résulte en une action, et
nous avons vu qu’une identité se forme à partir du fonctionnement de faction
sur elle-même, et qu’action et identité sont inséparables. L’action fait
donc partie de toute structure. De par elle-même et du fait de sa nature,
elle a formé une identité, et voilà qu’à présent, du fait de sa nature, elle
semble détruire l’identité, puisque toute action implique un changement et
que tout changement semble menacer l’identité.
« L’idée que
l'identité dépend de la stabilité est toutefois une notion erronée. De par
ses caractéristiques, l’identité recherche continuellement la stabilité,
alors que celle-ci est impossible. C’est là notre
second dilemme.«C’est ce dilemme, entre les tentatives constantes de
l’identité pour maintenir une stabilité et le besoin de changement inhérent
à faction, qui conduit au déséquilibre, à ce produit dérivé, exquis et
créatif, qu’est la conscience de soi. Car la conscience et l’existence sont
beaucoup moins le résultat d’équilibres délicats que de la possibilité
induite par un manque d’équilibre, si riche en créativité, à un tel point
qu’il n’y aurait pas de réalité si un équilibre était constamment maintenu.
Nous avons une série de tensions créatrices. L’identité doit rechercher la
stabilité tandis que l’action doit rechercher le changement; l’identité ne
pourrait pourtant pas exister sans le changement, car elle résulte de
l’action et en fait partie. Les identités ne sont jamais constantes, comme
vous-même, consciemment ou non, n’êtes pas le même d’un moment à l’autre.
Toute action est une terminaison, comme nous l’avons dit précédemment. Et
pourtant, sans cette terminaison, l’identité cesserait d’exister, car une
conscience sans action cesserait d’être consciente.
« La conscience
n’est donc pas une “chose” en elle- même. C’est une dimension d’action, un
état pratiquement miraculeux, rendu possible par ce que je choisis d’appeler
“une suite de dilemmes créatifs”.
« Il devrait
être assez facile de voir comment le second dilemme s’est développé à partir
du premier. J’ai dit que ce deuxième dilemme résultait — et c’est
constamment le cas — en une conscience de soi. Ce
n’est pas la conscience de l’ego. La conscience de soi est encore une
conscience directement liée à l’action. La conscience de l'ego est un état
résultant du troisième dilemme créatif, qui
se produit lorsque la conscience de soi tente de se séparer de l’action.
Comme cela est évidemment impossible, puisqu’aucune conscience ou identité
ne peut exister sans action, nous avons là le troisième dilemme.
«Reprenons: la
conscience de soi implique une conscience de soi au sein d’une action — et
faisant partie de l’action. Par ailleurs, la conscience de l’ego implique un
état dans lequel la conscience de soi tente un divorce entre soi et l’action
— une tentative de la part de la conscience pour percevoir l’action comme un
objet [...] et pour percevoir l’action comme étant créée par l’ego, et donc
comme un résultat, plutôt qu’une cause, de l’existence même de l’ego.
«Ces trois
dilemmes représentent les trois domaines de réalité dans lesquels la
vitalité intérieure peut faire l'expérience d'elle-même".
Le matériau de Seth
tome II, p. 141 sq.
Indications de lecture:
Cf. Leçon
Le pouvoir de
l'intériorité. Cf.
Leçons sur la Conscience.
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