Textes philosophiquesFrancois de Witt Un sens de l'identité dans le règne animal"On m’avait appris à l'école que ce qui distinguait l'homme du reste du vivant était la conscience qu'il avait de lui-même, c'est-à-dire la capacité qu’il avait de se reconnaître en se regardant dans la glace. C'était il y a plus de cinquante ans. Le développement de l’étude des comportements animaux, qu’on appelle l’éthologie, a fait voler en éclats cette certitude. Le 7 juillet 2012. une congrégation de chercheurs réunis pour célébrer le Francis Crick Memorial a rédigé la Déclaration de Cambridge sur la conscience chez les animaux non humains (sic) qui conclut doctement : « Un faisceau d'observations indique que les animaux non humains disposent des substrats neuro-anatomiques, neuro-chimiques et neuro-physiques de la conscience, de même que la capacité d'adopter des comportements intentionnels. [...] Le poids de l'évidence indique que les humains ne sont pas seuls à posséder les substrats neurologiques qui génèrent la conscience. » On notera qu'il s'agit de chercheurs d'un rationalisme parfaitement orthodoxe, convaincus que la conscience est le produit du cerveau, même si celui-ci ne dispose pas du fameux néo-cortex propre à l'homme et au dauphin, ce qu'ils ne manquent pas de préciser.De fait, les dauphins, ce qui est « normal ». mais aussi les chimpanzés, les corbeaux et les éléphants, ce qui l'est moins, ont passé avec succès le célèbre « test du miroir » conçu par '. Américain Gordon Gallup consistant à placer une pastille de couleur sur le front de l'animal dans l'espoir que l avant remarqué, il n'ait de cesse que de le retirer, témoignant ainsi son sens de l'identité". La preuve par l'âme, Trédaniel, p. 153. Indications de lecture:Voir Leçons sur la Conscience. Ch. IX et X. Voir les autres textes sur le site. Cf. aussi Cinq Leçons sur la Mort. ch III à V.
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