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Textes philosophiquesFrançois Châtelet ambiguïté du progrès"Il n'est pas question de refuser purement et simplement qu'il y ait progrès dans tel ou tel domaine. Le passage d'un outil à un autre plus perfectionné dans un domaine est progrès. De la même manière, il est aisé de montrer qu'il y a un progrès dans le sciences physiques, ou chimiques, ou mathématiques. Mais ce qui est à récuser, c'est l'idée qu'un progrès dans un certain domaine serait la garantie d'un progrès global. C'est l'erreur grave commise par MArx. Il constate que le capitalisme a accompli un progrès industriel, qui améliore les produits, les machines, qui ne cessent, selon ses propres formules, de se révolutionner elles-mêmes. Mais ce progrès est freiné par la structure d'exploitation propre au capitalisme. Dans la mesure où il pense que l'infrastructure des modes de production est déterminante, il en infère que, si l'industrie cesse d'être freinée, elle va entraîner un progrès global de l'humanité. Voilà l'erreur". Une histoire de la raison, p. 220-221. Indications de lecture:cf. Logique et progrès des sciences, part A. Voir aussi Temps cyclique et temps linéaire. A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z.
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