Jonathan Bac
On parle ici de réductionnisme biologique, et on le critique, à l'aide (si
j'interprète correctement) de deux arguments : - L'opposition entre
l'entropie du monde inerte et l'organisation du vivant. - Et, surtout, la
thèse qu'il est impossible de rendre compte de la complexité des organes
sans l'hypothèse d'une intelligence intentionnelle. l'article réfute
l'approche mécaniste : "La vie se sert de mécanisme pour se promouvoir
elle-même". Cependant,
j'ai l'impression que la théorie de la sélection
naturelle peut répondre à ces problèmes : Par exemple les expériences de Dan
Nilson et Susanne Pegler pour recréer un oeil, montrent qu'avec la simple
émergence d'un "réplicateur" (qui crée des copies de lui-même ayant la
capacité de se copier aussi, le comment de émergence d'un tel système
restant l'inconnue, avec cependant des pistes, par exemple la théorie de la
complexité), et de petites erreurs entre les copies, les rendant plus au
moins bien adaptées, et donc capable de survivre, on peut expliquer le
développement de systèmes complexes, tout en respectant une limite de temps
satisfaisante, et sans avoir recours à une "intelligence intentionnelle".
J'aimerai beaucoup avoir votre avis là-dessus. En effet c'est un problème
essentiel, mais je n'arrive pas à saisir quels arguments contrent de façon
satisfaisante l'approche mécaniste. Je vous remercie infiniment.
R. Cette leçon est la
première sur le thème de la connaissance du vivant, il n'était pas possible
qu'elle entre dans le détail. C'est quand même une introduction à beaucoup
de questions qui devront être reprises ensuite. Dans les leçons suivantes il
y a bien plus d'éléments. Voir dans la liste la série sur le vivant. La
leçon le paradigme mécaniste est aussi
au coeur de votre question. Voir les arguments de Canguilhem. Que
la vie se sert de mécanismes, c'est un
fait évident, l'image c'est qu'elle est non seulement la machine, mais aussi
le conducteur de la machine, ce qui suppose nécessairement une intelligence
organisatrice. Ensuite qu'il puisse y avoir des erreurs de transfert
d'information, c'est courant entre l'ADN et l'ARN. C'est une des
explications du vieillissement par exemple.
L'évolution au plus bas niveau fait du
tri c'est exact. La difficulté est ici qu'il nous faut parler
d'intelligence, mais sans une intentionnalité telle que nous la
reconnaissons chez l'homme. Cette même intelligence que l'on rencontre
partout chez l'animal.
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Avec la participation de Jonathan Bac.
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