Dossier

L'éducation selon Krishnamurti

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(iii)   Rencontre avec les Théosophes

 A 15 ans il fut remarqué par Annie Besant et Charles Leadbetter, deux des dirigeants de la Société Théosophique à Madras, dont Krishnamurti père était membre.  Ils croyaient avoir trouver en lui le grand maître dit ‘world teacher’ tant attendu par les Théosophes.  Avec l’accord de son père, il partit en Angleterre avec son frère cadet adoré, Nitya, où ils suivirent une éducation traditionnelle anglaise dans les meilleures écoles.

 Il commença alors à prononcer des discours au nom des Théosophes, qui voulaient réunir toutes les grandes religions du monde dans une même fraternité de l’homme, sans guerres, ni conflits.

 Pendant plusieurs années, il voyagea partout dans le monde au nom de la Société Théosophique, mais ce rôle de guru lui pesait, et pendant ce temps, son propre enseignement commença à prendre forme, jusqu’au point culminant de ses expériences à Ojai en Californie.

(iv)                         Le ‘processus’ à Ojai

 En 1929 lors d’un séjour à Ojai avec son frère, Nitya, K vécut une expérience qui changea sa vie.  Chaque nuit pendant plusieurs nuits, il semble que ‘quelque chose’ vint habiter son corps, afin de le ‘préparer’ pour son rôle à venir.  Ses expériences furent physiquement très dures et douloureuses selon les témoignages des personnes  autour de lui : lui-même n’avait aucun  souvenir de ce qui s’était passé.

 Ojai resta un lieu sacré pour K : ‘c’est un site exceptionnel avec une longue tradition de révérence et d’appréciation de l’agriculture, de l’art, de l’éducation et de l’esprit humain.  La ville (dont le nom a ses origines dans le mot ‘A’hwai’ ou ‘lune’ dans la langue indienne d’Amérique)  se trouve dans la vallée d’Ojai, qui ne mesure que 15km sur 5 km et qui ressemble en climat et en apparence à la Toscane  ou au  sud de la France.’  (Citation du site-web : California Chamber of Commerce)

 

 

(v)    La Mort de Nitya

 K et son frère Nitya, son cadet de 3 ans, avaient une relation très proche et complice.  Dès le début de l’aventure avec les Théosophes, Nitya  accompagna son frère en Angleterre, où il se montra très doué pour les études et aurait pu devenir un avocat brillant.  Malheureusement, il était très fragile physiquement et très souvent malade, ayant des bronches et des poumons très sensibles à tous les virus qu’il rencontrait.   En 1925, K partit en voyage sans Nitya, qui était souffrant : très anxieux de l’état de santé de son frère, ses collègues Théosophes  le persuadèrent de partir en lui assurant que Dieu ne le laisserait pas mourir sans K. Néanmoins, il mourut pendant l’absence de son frère.  Cette expérience tragique renforça la décision de K de se séparer des Théosophes, chose qu’il fit en 1929 lors d’une conférence devant des milliers de personnes :  dès lors, il prit son propre chemin.    

(vi)   ‘Truth is a pathless land’

En 1929 à Ommen en  Hollande il prononça  ce discours qui est reconnu comme la clé de son enseignement.  Peu de temps après, il démissionna de toute les organisations des Théosophes et passa le reste de sa vie à voyager partout dans le monde afin de montrer une autre façon de vivre,  ouverte à tous ceux qui étaient prêts “ à  affronter leur propre destin.” 

 ‘La vérité est un pays sans chemin.  Nulle religion, nulle secte n’y mène.  La vérité est infinie, inconditionnée et ne peut être organisée.  Il est vain de créer des structures ayant pour mission de guider les hommes sur une quelconque voie.  La croyance est une question purement personnelle qu’on ne peut organiser, au risque de la figer, de la détruire, de la réduire en un dogme.  C’est pourtant ce que l’on tente de faire partout dans le monde.  La Vérité ainsi dégradée devient un simple jeu à l’usage des faibles et des insatisfaits.

Mais la Vérité ne peut s’abaisser.  C’est à l’homme de s’élever jusqu’à elle.

L’appartenance à une organisation ne peut nous libérer, ni développer notre être intérieur.  Aucun individu, aucun culte organisé, ni même le dévouement personnel à une cause, ne nous mèneront à la libération.  Voilà pourquoi je ne tiens nullement à créer des religions, des sectes, des philosophies et des théories nouvelles.

Au contraire, une seule chose m’intéresse, essentielle, la réelle liberté de l’homme.  Je voudrais aider l’homme à s’échapper de ses limites, à se libérer de la peur : peur de la religion, peur du salut, peur de la spiritualité, peur de l’amour, peur de la mort, peur de la vie même.  Je désire que les hommes soient inconditionnellement libres’

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