Dossier

L'éducation selon Krishnamurti

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 (iii)                                    En classe : rencontre avec un enseignant

 Au Centre, j’ai rencontré Phil, professeur d’écologie et d’études de l’environnement, et il m’a invité à assister à un de ses cours.  Phil intervient 2 jours par semaine pour son cours et comme il vit loin de l’école, il est logé au Centre.

 Dans le cours, Phil parle de races d’animaux qui disparaissent à cause de l’activité industrielle de l’homme.  On survole la terre pour visiter des pays où certains animaux et certaines plantes ont survécu à des conditions très difficiles grâce à une capacité d’adaptation étonnante.

 J’observe en même temps les élèves : dans la classe il y a 8 élèves et 8 nationalités différentes, 3 filles et 5 garçons : française, espagnole, anglaise, américaine, australienne, chinoise, indienne, italienne. La langue commune est l’anglais, mais les élèves de Brockwood ont la chance de fréquenter d’autres nationalités et cultures, d’entendre et de parler d’autres langues,  ce qui était un des objectifs de K en créant ses écoles : il voulait faire disparaître les barrières de race de religion ou encore de nationalité. Ici à Brockwood, les élèves fréquentent d’autre personnes venues d’ailleurs, et ils apprennent qu’en fin compte, nous sommes tous pareils, tous égaux.

(iv)                                    Le spectacle de fin d’année

 Finalement, me voilà invitée au spectacle de fin d’année aux côtés de Jackie.  Le spectacle était un triomphe : une panoplie de talents musicaux et artistiques se déroulait devant nous.  Il y avait de la danse, du chant, de la musique classique et moderne, de la comédie et de la créativité.  J’ai trouve le spectacle drôle et gai et les acteurs très talentueux, en confiance sur scène, soit un bel exemple de l’enseignement de K.  Il y avait même la participation de Bill Taylor, Directeur de l’école, déguisé en vieux ‘hippy’, ce qui a épaté ses élèves !

Après j’ai discuté avec des gens, j’ai côtoyé des parents, des professeurs, j’ai respiré cette ambiance pleine de chaleur et d’énergie  On m’ a présenté Bill Taylor, un homme qui a beaucoup de présence, de charisme ; tout le monde était ouvert et souriant, il y avait bien sûr une ambiance de fête.  Je me suis sentie privilégiée de participer, même en tant qu’observatrice.

Le spectacle clôtura l’année et annonça le début des vacances de Noël et pour moi,  mon retour en France; la rédaction du mémoire commence à prendre forme.

Conclusion 

 J’arrive donc à la fin de ce mémoire qui a été une étape importante sur le  chemin que je prends depuis quelques années et que je suis avec plaisir, avec curiosité et avec un émerveillement enfantin : je ne veux surtout pas retourner en arrière.

 En anglais, il existe un mot qui veut dire ‘heureux hasard’, quand on trouve sa place en cherchant autre chose : tout se met en place, sans conflit ni stress : il comprend pour moi tout ce que m’apporte le yoga, et que j’espère pouvoir transmettre aux autres, il s’agit du mot SERENDIPITY.  Cela veut dire ‘la faculté de faire des découvertes heureuses et propices par accident’, c’est à dire, sans les chercher.  Il est en lui-même intéressant car il fut ‘inventé’ par l’écrivain anglais Horace Walpole : c’est un dérivé  du mot  ‘Serendip’ le nom ancien de Sri Lanka.  Dans un conte de fée traditionnel du 18° siècle, les trois princes de Serendip passent leur vie à découvrir des nouveautés par accident. 

 Pour moi, la signification de ce mot correspond tout à fait à mon chemin personnel vers une vie plus heureuse et une réalisation de moi-même :  c’est le voyage qui compte et non pas la destination, et si je reste ouverte à toutes les possibilités, je rencontre ces expériences de ‘serendipity’ sans les chercher.

 De plus,  je suis persuadée que chacun de nous a un destin personnel, une raison d’être : une fois sur le bon chemin, tout se met en place, et l’univers, ou Dieu (qu’importe le mot que l’on veut utiliser) s’ouvre pour faciliter les choses.  En revanche, si on doit ‘batailler’ pour progresser, ce n’est peut-être pas le bon chemin : il faut changer de direction.

 En guise de conclusion à mon sujet de mémoire, voici une citation de K qui va au cœur de son approche à l’éducation à l’école :

  ‘Une école doit être un lieu où l’on étudie la totalité, l’unité de la vie …. C’est un lieu où à la fois l’enseignant et l’enseigné explorent non seulement le monde extérieur, le monde du savoir, mais aussi leur propre pensée, leur propre comportement.  A partir de là, ils commencent à découvrir leur conditionnement et comment celui-ci déforme leur pensée.  Ce conditionnement est le ‘moi’ auquel on accorde une importance considérable et cruelle.  La libération du conditionnement de  ses souffrances commence avec cette prise de conscience’

 C’est à nous, en tant que parents, enseignants ou éducateurs de ‘prendre conscience’ d’abord de nous-mêmes, pour comprendre notre propre conditionnement, afin de pouvoir ouvrir cette  porte sur le chemin qui mène à la liberté et à l’épanouissement pour nos enfants. A eux seuls appartient l’avenir de notre monde; aidons-les à l’affronter  sans peur et avec amour.

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