Dossier
L'éducation selon Krishnamurti
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22.

(c)
Dialogues avec 4 étudiants à Brockwood Park, Angleterre – 1985
Cette fois-ci
il s’agit de jeunes gens entre 17 et 20 ans.
Le premier
thème abordé est :
‘What was your background like ?’
(comment était
votre vie de famille?)
Il leur
demande de s’examiner, de se poser des questions, de découvrir le
conditionnement et les croyances qui dominaient leur enfance.
‘What was your mother like ?’
(comment était
votre mère?)
Did
she take care of you physically and emotionally ? Did she really love you?
(Est-ce qu’elle
prenait soin de vous au niveau physique et au niveau émotionnel ? Est-ce
qu’elle vous aimait vraiment ?)
‘How did your parents treat you?’
(comment était
le comportement de vos parents vis à vis de vous?)
Ce sont des
questions difficiles, chargées d’émotion et peut-être de souvenirs
douloureux. Les 4 étudiants sont visiblement mal à l’aise, mais K ne les
lâche pas : son but n’est pas de mettre les gens à l’aise, mais justement,
de les sortir de leur ‘zone de confort’, en provoquant une étude en
profondeur d’eux-mêmes. Il veut montrer que notre enfance, notre famille,
notre conditionnement, tout agit sur notre façon d’être et sur notre façon
de penser. Et à cause de ces influences, nous tombons dans le piège des
réactions et des actions automatiques, inconscientes.
K
dit : ‘let’s deal with the facts as they are ‘ (traitons les faits tels
qu’ils sont)
Il voudrait nous
inciter à balayer tout le passé et à exister uniquement dans le moment
présent, d’oublier nos préjugés, notre mémoire psychologique qui nous
empêchent de voir les choses telles qu’elles sont.
Le deuxième
thème de ces dialogues est le suivant :
‘There is
freedom when there is learning’
(il y a de la liberté là où il y a la volonté d’apprendre)
Ce jour-là, il
commence avec quelques questions de nature matérielle :
‘Is
your body strong ?’
(votre corps,
est-il bien fort?)
‘Are you eating good food ?’
(Est-ce vous
avez une bonne alimentation ?)
‘Is
your brain sharp, alert ?’
(votre cerveau,
est-il vif, alerte ?)
Dans ce
dialogue, K met l’accent sur la vitalité du cerveau, du mental : il parle de
l’importance de regarder, d’observer – les oiseaux, les arbres, les fleurs,
de prendre conscience de leurs formes, leurs couleurs, leurs sons. Et puis
il attire leur attention sur la nature et la qualité du silence.
Il
demande :
‘Is
your brain watching, looking, observing and feeling ,’
(Votre cerveau,
est-il en train de regarder, d’observer d’éprouver des sensations?)
Si la réponse
est non, cela veut dire que tout est laisser-faire, flou. Il y a une
différence entre le cerveau et le mental. Le cerveau est devenu
conditionné et dispersé par l’activité incessante de la pensée. Il parle de
la méditation qui ne peut jamais être faite dans l’effort, préméditée : la
méditation selon K laisse élargir le mental pour découvrir un vaste espace.
(pour plus de
détails sur la méditation, je vous recommande le livre ‘The First and Last
Freedom’ (La Première et la dernière Liberté) dans lequel il introduit le
thème du ‘the thought and the thinker’ (la pensée et le penseur)
(d) Dialogue avec 5 enseignants à Brockwood Park, Angleterre 1979
Dans sa
biographie de Krishnamurti, Pupul Jayakar cite :
‘
Teaching is difficult to summarise. Integral perception alone frees man
from duality and the bondage of time’
(L’enseignement
est difficile à expliquer. La perception intégrale est le seul moyen de
libérer l’homme de la dualité et de l’esclavage du temps)
‘The Art of Listening’ (l’Art d’écouter’)
K parle du
réflexe conditionné de l’étudiant et de l’enseignant. L’important, selon
lui, est tout d’abord de se rendre compte de ce réflexe, et d’en être
conscient. Quelle est la relation entre l’enseignant et l’étudiant ?
Quelle est la qualité de cette relation ? L’enseignement selon K doit tenir
compte du développement total de l’être humain sur tous les niveaux et non
seulement au niveau intellectuel ou académique. Il constate que c’est ce
réflexe conditionné qui sépare les hommes et les empêchent de voir l’être
humain (y compris eux-mêmes) comme un être total.
Mais, il
continue, si nous commençons à vraiment écouter l’autre, cette écoute nous
permet de prendre conscience de ce réflexe conditionné : en ce cas, notre
communication peut commencer à devenir plus ouverte, les barrières tombent,
les divisions s’effacent.
Je vous ai
cité ici quelques extraits des rencontres et des dialogues avec les enfants
et les enseignants pour tenter de vous donner une idée de la relation entre
K et le personnel des écoles.
suite

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