Dossier

L'éducation selon Krishnamurti

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 (c)    Dialogues avec 4 étudiants à Brockwood Park, Angleterre – 1985

 Cette fois-ci il s’agit de jeunes gens entre 17 et 20 ans. 

 Le premier thème abordé est :

 ‘What was your background like ?’ (comment était votre vie de famille?)

 Il leur demande de s’examiner, de se poser des questions, de découvrir le conditionnement et les croyances qui dominaient leur enfance. 

 ‘What was your mother like ?’ (comment était votre mère?)

Did she take care of you physically and emotionally ?  Did she really love you?

(Est-ce qu’elle prenait soin de vous au niveau physique et au niveau émotionnel ?  Est-ce qu’elle vous aimait vraiment ?)

 ‘How did your parents treat you?’ (comment était le comportement de vos parents vis à vis de vous?)

 Ce sont des questions difficiles, chargées d’émotion et peut-être de souvenirs douloureux.   Les 4 étudiants sont visiblement mal à l’aise, mais K ne les lâche pas : son but n’est pas de mettre les gens à l’aise, mais justement, de les sortir de leur ‘zone de confort’, en provoquant une étude en profondeur d’eux-mêmes.  Il veut montrer que notre enfance, notre famille, notre conditionnement, tout agit sur notre façon d’être et sur notre façon de penser.  Et à cause de ces influences, nous tombons dans le piège des réactions et des actions automatiques, inconscientes. 

 K dit : ‘let’s deal with the facts as they are ‘  (traitons les faits tels qu’ils sont)

Il voudrait nous inciter à balayer tout le passé et à exister uniquement dans le moment présent, d’oublier nos préjugés, notre mémoire psychologique qui nous empêchent de voir les choses telles qu’elles sont.

 Le deuxième thème de ces dialogues est le suivant :

 ‘There is freedom when there is learning’ (il y a de la liberté là où il y a la volonté d’apprendre)

 Ce jour-là, il commence avec quelques questions de nature matérielle :

 ‘Is your body strong ?’ (votre corps, est-il bien fort?)           

 ‘Are you eating good food ?’ (Est-ce vous avez une bonne alimentation ?)

 ‘Is your brain sharp, alert ?’ (votre cerveau, est-il vif,  alerte ?)

 Dans ce dialogue, K met l’accent sur la vitalité du cerveau, du mental : il parle de l’importance de regarder, d’observer – les oiseaux, les arbres, les fleurs, de prendre conscience de leurs formes, leurs couleurs, leurs sons.  Et puis il attire leur attention sur la nature et la qualité du silence.  Il demande :

 ‘Is your brain watching, looking, observing and feeling ,’

(Votre cerveau, est-il en train de regarder, d’observer d’éprouver des sensations?)   

 Si la réponse est non, cela veut dire que tout est laisser-faire, flou.  Il y a une différence entre le cerveau et le mental.   Le cerveau est devenu conditionné et dispersé par l’activité incessante de la pensée.  Il parle de la méditation qui ne peut jamais être faite dans l’effort, préméditée : la méditation selon K laisse élargir le mental pour découvrir un vaste espace.

(pour plus de détails sur la méditation, je vous recommande le livre ‘The First and Last Freedom’ (La Première et la dernière Liberté)  dans lequel il introduit le thème du ‘the thought and the thinker’ (la pensée et le penseur)

 

(d)    Dialogue avec 5 enseignants à Brockwood Park, Angleterre 1979

 Dans sa biographie de Krishnamurti, Pupul Jayakar cite :

 ‘ Teaching is difficult to summarise.  Integral perception alone frees man from duality and the bondage of time’

 (L’enseignement est difficile à expliquer.  La perception intégrale est le seul moyen de libérer l’homme de la dualité et de l’esclavage du  temps)

‘The Art of Listening’  (l’Art d’écouter’)

 K parle du réflexe conditionné de l’étudiant et de l’enseignant.  L’important, selon lui, est tout d’abord de se rendre compte de ce réflexe, et d’en être conscient.  Quelle est la relation entre l’enseignant et l’étudiant ?  Quelle est la qualité de cette relation ?  L’enseignement selon K doit tenir compte du développement total de l’être humain sur tous les niveaux et non seulement au niveau intellectuel ou académique.  Il constate que c’est ce réflexe conditionné qui sépare les hommes et les empêchent de voir l’être humain (y compris eux-mêmes) comme un être total. 

 Mais, il continue, si nous commençons à vraiment écouter l’autre, cette écoute nous permet de prendre conscience de ce réflexe conditionné : en ce cas, notre communication peut commencer à devenir plus ouverte, les barrières tombent, les divisions s’effacent.

 Je vous ai cité ici quelques extraits des rencontres et des dialogues avec les enfants et les enseignants pour tenter de vous donner une idée de la relation entre K et le personnel des écoles.

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