Dossier

Le néo-existentialisme

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Universalité ; Subjectivité ; Art :

L’universalité :
Le néo-existentialiste distingue deux sortes d’universalité dans le discours de l’homme.
Il y a d’abord l’universalité classique et récurrente à savoir l’universalité anthropocentriste qui n’a d’autre fin que l’humain. C’est cette universalité que l’on remarque dans la pensée platonicienne, cartésienne ou kantienne et dans toute pensée rationaliste ou métaphysique.
Par ailleurs il y a l’universalité existentielle ou objectivité existentielle qui, elle, ramène tout à ce Monde-ci, à sa réalité toute physique et pêle-mêle où règnent la contingence, le dépassement et le devenir tous aveugles.
Et là s’annihile tout simplement toute universalité anthropocentriste, tandis que toute subjectivité s’y voit devoir inévitablement faire un avec cette objectivité existentielle.
Oui l’universalité existentielle est possible, légitime et permise mais pas l’autre !


Subjectivité et Art :
La vraie subjectivité est celle qui s’inscrit et s’affirme dans la contingence, le dépassement et le devenir tous aveugles où prédominent foncièrement l’oubli et l’innocence devant et au sein de ces contingence, dépassement et devenir aveugles.
C’est pourquoi une telle subjectivité ne sait et ne peut que faire un avec l’objectivité existentielle qui est en même temps le caractère pêle-mêle de la réalité de ce Monde-ci, de son comportement.
Une telle subjectivité ne sait et ne peut qu’être absolument source de différence.
Et c’est là que s’inscrit l’œuvre de l’artiste.
Pour le néo-existentialiste l’œuvre de l’artiste est et doit être une prophétie au nom de la contingence, du dépassement et du devenir aveugles et en même temps un hymne à l’imaginaire dont elle est une révélation en tant que fruit.
L’œuvre d’art n’a et ne doit donc avoir d’autre signification que celle d’être un fruit de l’imaginaire révélant celui-ci comme relevant de ce Monde-ci en tant qu’il est, cet imaginaire, absolument fait d’images et non d’idées, tandis que toute image est absolument faite d’un matériau relevant absolument de ce Monde-ci. (cf. le troisième ouvrage de Jubil Boissy)
L’image est rendue possible parce qu’il y a un matériau d’aspect relevant de ce Monde-ci, matériau tout physique qui permet son façonnage et son modelage par la conscience. L’image est d’un aspect physique donc d’un aspect de ce monde-ci qui lui est absolument physique sans possibilité de néant.

 

Face à l’œuvre d’art !

Seuls ceux qui ne produisent pas d’œuvres d’art savent s’attarder devant celles des autres car leurs consciences dans le face à face se sentent attirées comme hypnotisées non pas par une soit disant beauté ou plaisir ou quelque chose d’autre de même sens commun mais attirées et hypnotisées par une sorte d’appel très sournois presque mystique qu’elles n’arrivent toujours pas à déchiffrer ni saisir pour seulement le soupçonner vaguement ? C’est pourtant l’appel de notre « mère » dans son apparence imaginaire pour la perspective d’une fécondation au travers du troisième mode du déploiement de l’action de la conscience. Hélas leurs consciences ont des yeux pour ne rien voir, et des oreilles pour ne rien entendre au clair, mais une langue bien raffinée et affûtée pour délirer dans leur proximité de flou total face aux oeuvres d’art. Aussi entonnent-elles l’hymne aux illusions joyeuses et narcotiques qui exigent le sens commun pour mieux apparaître, s’affirmer, couler et contaminer. L’art au service des illusions joyeuses de perdition via le sens commun voilà tout leur culte et toute leur sagesse à son sujet.

 

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