Nous avons précédemment observé que la
presse mainstream restait curieusement muette sur le projet mondialiste du
Great Reset au cœur des travaux du Forum de Davos et dont Schwab est le
fondateur. Nous avons vu que l’explication est très simple : cette
pseudo-littérature dans le fond comme la forme est complètement soluble dans la
doxa. Sur le fond, parce qu’elle brasse les lieux communs qui passent dans les
journaux télé, des images du G7, du G20 en passant par l’étalage de gadgets
technologiques qu’adore les geeks ; sur la forme, parce qu’il ne s’agit
nullement d’une pensée exigeante, mais d’une sorte de plaquette marketing auquel
le grand public est familiarisé. Genre « sujet » techno du jour sur les
éoliennes à la fin du JT. Le mimétisme sur un fond de doxa est tel que rien ne
se distingue vraiment qui peut faire question. Il faut vraiment se dépatouiller
pour parvenir à montrer qu’il s’agit d’un vrai sujet et que son
investigation ne relève pas du complotisme. (Remarquez que nous sommes
présentement à une heure où l’ambiance intellectuelle est tellement pourrie que
dès que quelqu’un réfléchit, il est taxé de complotiste !).
La leçon précédente a
montré qu’en amont du Great Reset, il y a indiscutablement une idéologie qui est
le mondialisme. Il temps de descendre un peu en aval dans le détail du
texte de Schwab et Malleret. Le défi est important car cette prose ennuyeuse
énumère en vrac tout un tas d’objets sans que l’on voit vraiment les rapport :
essor du numérique, l’éloignement croissant des Etats-Unis d’avec la Chine,
changement climatique, égalité des sexes (dits « genres ») et aux droits des
homosexuels (dits « LGBTQ), robotique, commerce en ligne etc. Si relier les
points c’est exactement le travail de l’intelligence (inter-ligare, relier) le
catalogue confus est dans son opposé. Nous avons vu qu’il y a des raisons fortes
pour que Schwab et Malleret ne soient que des seconds couteaux de la pensée,
mais cela ne veut pas dire que leur texte soit insignifiant. En fait, il faut
repasser derrière leur copie et faire le travail de réflexion à leur place. Nous
en avons posé les bases en explorant le mondialisme. Comme nous allons le voir,
il s’avère que le projet du Great Reset représente la fin du capitalisme, en
jouant justement sur l’ambiguïté du mot fin : à savoir à la fois une
finalité, un but résultant d’une intention et aussi une mort, une dissolution,
une implosion. Donc la question est celle-ci :
Qu’est-ce que le Great Reset peut nous dire sur le
devenir du capitalisme ?
*
*
*
Que nous dit le Forum
économique mondial (WEF) ? Ceci : « La pandémie a radicalement changé le monde
tel que nous le connaissons, et les mesures que nous prenons aujourd’hui, alors
que nous travaillons pour nous rétablir, définiront notre génération. C’est
pourquoi le Forum économique mondial appelle à une
nouvelle forme de
capitalisme, qui donne la priorité aux personnes et à la planète, alors
que nous nous rassemblons pour reconstruire le monde après le COVID-19 ». La
Directrice du Fonds Monétaire International Kristalina Georgieva, a suivi
Schwab, évoquant cette grande réinitialisation dans une de ses conférences,
intitulée sobrement « The Great Reset ». Notons l’habileté rhétorique, le côté
sécurisant pour la confiance qui suit la « nouvelle forme de capitalisme » dans
la « priorité aux personnes » et « à la planète » et surtout cette
idée « nous nous rassemblons ». Mais restons sur nos gardes ce projet
économique dont l’apparence est toujours consensuelle, est-il réellement
soucieux des personnes ? De la planète ? Et qui se rassemble en vérité si ce
n’est quelques milliardaires et leurs sous-fifres pour décider pour nous ?
L’oligarchie planétaire. Personne (à part l’élite) n’appelle à une grande
réinitialisation, mais tous tant que nous sommes, (sauf l’élite) désirons
affirmer notre souveraineté et notre liberté. Or la Grande Réinitialisation
n’est rien ne moins qu’une prise de pouvoir mondiale, dans laquelle nous devrons
nous conformer à un grand nombre de nouvelles règles.
1)
Comme nous l’avons vu, le projet n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe et
certainement pas depuis la survenue d’un virus qui, soi-disant, le rendrait
« nécessaire », il s’agit d’un projet de longue date que l’on accroche à la
pandémie par des biais logiques fallacieux. Schwab et Malleret par exemple
introduisent l’idée de la disparition de la monnaie fiduciaire autorisée par
cette idée… qu’un billet papier « peut être porteur du virus » ! Retenons
cette manière d’argumenter.
Dans le Great Reset, le premier
niveau d’information est adressé à la doxa, mais il y a d’autres niveaux de
lecture qui ont trait aux projets mondialistes.
Les journalistes mainstream sont bloqués au premier niveau. Ils ne remontent pas
depuis l’information vers des intentions et des formulations antérieures.
Christine Lagarde avait pourtant annoncé le lancement d’une enquête d’opinion
concernant l’émission d’un euro numérique qui serait géré par une blockchain*.
« Nous venons de lancer une consultation publique afin que les consommateurs et
les Européens puissent réellement
exprimer
leur préférence, et nous dire s’ils seraient heureux d’utiliser un euro
numérique de la même manière qu’ils utilisent une pièce en euros ou un billet en
euros, sachant que c’est la monnaie de la banque centrale qui est disponible et
sur laquelle ils peuvent compter ». En fait, la décision était déjà entérinée,
il ne s’agissait de rendre la transition vers l’usage d’un euro numérique
acceptable, ou mieux désirable. À charge ensuite pour les médias
mainstream de fabriquer le consentement des populations en vue de la mise en
œuvre d’une
monnaie
numérique
(CDBC) qui marginaliserait de plus en plus la monnaie fiduciaire,
c’est-à-dire la monnaie matérielle sous la forme que l’humanité utilise depuis
des siècles. Sous le prétexte technique habituel de la commodité, (c’est bien
pratique !), mais aussi de la « sécurité » des
------------- L'accès à totalité de la leçon est protégé. Cliquer sur ce lien pour obtenir le dossier
[1] Cf. Philosophie de l’Économie,
ch. VIII.
Vos commentaires
Questions:
Cette leçon fait partie d'un ensemble ayant trait la crise actuelle :
Médecine intégrale et pandémie
le jeu des croyances individuelles
théorie du complot et
conspiration
le théorème
vaccinal
le mondialisme comme idéologie
La Fraude et la preuve
Le système technicien et l'imposture
Le mondialisme comme idéologie
La grande réinitialisation et la fin du capitalisme
De la fraude à la fabrique de l'ignorance
© Philosophie et spiritualité, 2021, Serge Carfantan,
Accueil.
Télécharger,
Notions.
Le site Philosophie et spiritualité
autorise les emprunts de courtes citations des textes qu'il publie, mais vous devez mentionner vos sources en donnant le nom
de l'auteur et celui du livre en dessous du titre. Rappel : la version HTML n'est
qu'un brouillon. Demandez par mail la
version définitive, vous obtiendrez le dossier complet qui a servi à la
préparation de la leçon.