Chacun peut
aisément distinguer le mensonge de l’erreur : tandis que
l’erreur
est commise sans intention réelle dans le
manque de données suffisante, le manque de clarté, par inattention ou simple
maladresse ; le
mensonge lui présuppose une
réelle intention de tromper. Soit que l’on
dissimule une information importante ou que
l’on induise
délibérément l’esprit de celui à qui l’on s’adresse dans le faux, l’inexistant
ou l’illusoire, il y a en amont une connaissance de la vérité avec laquelle on
fait... quelques petits arrangements.
Conformément à cette
distinction, dans le domaine scientifique, nous ne pouvons pas mettre sur le
même plan l’erreur
et la fraude.
Une erreur peut être due à un protocole mal exécuté, des mesures mal faites, un
défaut dans la comptabilisation des données, une
méthodologie générale insuffisante etc. et pourtant, le chercheur peut être
dans ses résultats tout à fait de bonne foi. N’empêche que, dans ce cas, au nom
de la déontologie, la sanction arrive, car il est supposé formé à la rigueur
scientifique, si bien que l’on peut lui imputer une
faute professionnelle. Mais le cas est tout
différent quand un scientifique, dissimule sciemment des données vont à
l’encontre de sa démonstration, ou pire, fabrique de fausses preuves qui vont
dans la direction qu’il souhaite dès le départ, le but étant d’induire dans
l’esprit de son lecteur une représentation faussée, une représentation qui ne se
fonde sur rien de réel mais constitue en réalité un montage
illusoire. On est alors en présence d’une fraude manifeste et celui qui en
est l’auteur sait pertinemment que son étude ne reflète pas la
vérité, mais il veut convaincre à tout prix,
c’est-à-dire surtout vaincre une
hypothèse différente et imposer la sienne.
La récente affaire du
Lancet gate nous en livre tous les ingrédients : Une étude bidonnée
soigneusement arrangée pour décrédibiliser un médicament et favoriser le choix
d’un autre concurrent. Tout le monde comprend pourquoi quand on sait les
intérêts financiers énormes qui sont en jeu. On assite alors à une subversion
remarquable : au lieu de parvenir à la vérité après une long cheminement
d’enquêtes sérieuses, la vérité est déterminée dès le début, la
manigance de la
preuve
consistant à bricoler la démonstration de
telle sorte qu’elle aboutisse à une conclusion, bien sûr conforme à des intérêts
qui doivent donc être dissimulés le plus possible. Cette subversion est très
choquante et elle suscite aussitôt un doute : les scientifiques sont-ils des
tricheurs ? L’existence
de la fraude remet-elle en question la possibilité de la preuve dans les
sciences ?
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Cette leçon est en rapport étroit avec d'autres qui ont trait à la gestion de la pandémie:
Médecine intégrale et pandémie
le jeu des croyances individuelles
théorie du complot et
conspiration
le théorème
vaccinal
le mondialisme comme idéologie
La Fraude et la preuve
Le système technicien et l'imposture
Le mondialisme comme idéologie
La grande
réinitialisation et la fin du capitalisme
De la fraude à la fabrique de l'ignorance
© Philosophie et spiritualité, 2020, Serge Carfantan,
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