Quand nous disons
d’une conduite qu’elle est « normale », il faut bien entendre ce que cela
signifie et guetter une subversion possible dans le langage. « Normal »
veut simplement dire que par exemple tel ou tel cas est conforme à la
norme.
Cela en dit rien de la norme elle-même qui est
présupposée. L’erreur serait de confondre
« normal » avec
éthique,
de penser que tout ce qui est « normal » est droit, intègre, conforme au bien
commun. De même, c’est une erreur de confondre « normal » avec
naturel,
car les normes sont humaines, inscrites dans une culture, ce ne sont pas des
lois naturelles. Enfin, il ne faut surtout pas oublier que la norme peut être
statistique, être dans la norme
veut dire être dans la moyenne. Si vous regarder la télévision plus de trois
heures par jour, vous êtes dans la moyenne, mais cela n’a rien de naturel et il
serait très facile de prouver que moralement parlant ce n’est certainement pas
une gloire ni un bienfait, auquel cas cette moyenne du « normal » pourrait
définir la médiocrité de l’homme de masse.
Quel rapport me
direz-vous avec le système technicien et l’imposture ? Il n’y a pas plus
normatif que le système technicien, c’est très évident et
à un très haut degré. Dans l’usage le plus simple, il impose des standards
auquel il faut se conformer. Mais à tous les niveaux où la technique
s’applique, - c’est-à-dire quasiment à toutes les avenues de l’existence -, il y
a des normes et l’obligation de s’y conformer pour que la technique soit
opérationnelle et pragmatique. C’est l’homme qui doit s’adapter à la machine et
à ses normes et pas l’inverse. Il en résulte que l’esprit de la technique est
dans son essence fonctionnel et conformiste.
Or en produisant mécaniquement et de manière très massive cet esprit fonctionnel
et conformiste, la technique ne permet-elle pas l’imposture ? Elle autorise à
user des normes pour justifier des procédures, tout en camouflant des buts plus
ou moins inavouables. C’est exactement ce qui se produit dans la fraude
scientifique. Dans un monde de part en part régi
par la technique, l’imposture n’est-elle pas tout à fait "normale" ?
Et qu’est-ce que cela peut nous dire sur notre monde justement ?
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I |
l
est toujours plus clair sur ce genre de question de s’adonner, comme La Bruyère
à l’art du portrait. C’est d’ailleurs ce
que fait déjà Aristote dans L’éthique de Nicomaque quand il parle du
courageux, du lâche, du
téméraire, du généreux ou de
l’homme juste. La vertu se situe comme un juste milieu entre deux
extrêmes qui sont en quelque sorte de chaque côté des carricatures. Le
courageux n’est pas le lâche qui est fuyant devant le danger, ni le
téméraire qui fonce tête baissée et l’un et l’autre sont tellement typés
qu’ils sont faciles à portraiturer. L’imposteur est lui aussi un type
psychologique caricatural très particulier. Et nous en avons un exemple
littéraire caricatural chez Molière avec Le Tartuffe, dont le sous-titre
est précisément… « l’imposteur ». Partant de de là, nous allons pouvoir ensuite
examiner un cas concret.
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Cette leçon fait partie d'un ensemble ayant trait la crise actuelle :
Médecine intégrale et pandémie
le jeu des croyances individuelles
théorie du complot et
conspiration
le théorème
vaccinal
le mondialisme comme idéologie
La Fraude et la preuve
Le système technicien et l'imposture
Le mondialisme comme idéologie
La grande réinitialisation et la fin du capitalisme
De la fraude à la fabrique de l'ignorance
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© Philosophie et spiritualité, 2021, Serge Carfantan,
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