Philosophie et Spiritualité
 

Exercices de lucidité. La prise de conscience.

Nous avons ici noté des exercices visant à mettre en rapport de manière constante la connaissance et la vie quotidienne. Il s'agit surtout d'apprendre par soi-même en observant le fonctionnement du mental. Le voir lucide est bien plus qu'un exercice. Il est la conscience même.

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Exercices : 1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,
26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,

19. Prendre conscience des processus de compensation

   La pensée à caractère mécanique, en projette du temps psychologique et nous met sous pression. Il s'ensuit alors une série de mécanismes dysfonctionnels dont le plus patent est celui de la compensation. L'ego suggère : "j'ai bien le droit de m'offrir une petite compensation... avec tout ce que je dois subir". Ensuite, on peut y mettre tout ce que l'on veut : fumer une cigarette, se verser un verre d'alcool, tomber dans le canapé pour rester hagard devant des séries débiles, sortir au cinéma pour voir n'importe quoi, se défouler trois heures durant sur une console de jeu etc. 
    Il y a beaucoup de travail à faire sur la compensation et le premier pas, c'est de la reconnaître en tant que tel. Le besoin de compenser surgit d'une anxiété, d'une frustration que l'on cherche à évacuer par un moyen quelconque. Tous les moyens se valent en tant qu'ils servent à dériver la frustration et à procurer un apaisement. Il vaut mieux éviter de l'affronter dans un rapport de force, par la volonté, cela ne ferait que la renforcer. L'approcher avec une distance, en partant du principe que tout cela n'est pas ce que je suis, c'est un processus mental que je crois devoir suivre. Observer attentivement, de manière neutre, intéressée, curieuse même le phénomène. Juste pour apprendre.
    Ensuite, déplacer l'attention vers autre chose, vers une activité créative qui ne laisse pas le mental à lui-même : "passer son chemin" tout simplement. Nous verrons qu'en fait l'idée même de besoin de compensation n'était justement qu'une idée. Si je n'y suis plus identifié, elle tombe comme une feuille morte. Inutile de batailler, ce n'est qu'une question d'identification. il y a un moment où nous nous apercevons que ce genre d'habit, nous n'en voulons plus.

Jean Klein dans ses livres y revient souvent, voyez par exemple : La joie sans objet.