C'est dans la conscience que le monde nous apparaît. C’est par la conscience que le sentiment est connu, que les choses sont décrites et pensées, que l’image est imaginée ou que le jugement est prononcé. Nous connaissons tout par la conscience. Mais connaissons-nous la conscience elle-même ? Ce qui est trop proche, n’est pas nécessairement compris. Nous passons certes notre vie dans la conscience, mais sans la connaître et sans nous connaître. C’est d’ailleurs pourquoi le monde de l'extériorité paraît toujours plus clair que celui de l’intériorité. Dans le monde extérieur il y a des objets aux contours précis, des choses qui sont distinctes et mesurables, bref le monde de l'objectivité et de la matière qui s'impose distinctement à la pensée.
Mais au plus proche de soi ? De la subjectivité de la conscience elle-même, que savons-nous ? Que savons nous de notre propre conscience? Rien peut-être. Bergson traduit cette difficulté : « N’y a-t-il pas là quelque chose de surprenant ? Nous sommes intérieurs à nous-mêmes, et notre personnalité est ce que nous devrions le mieux connaître. Point du tout ; notre esprit y est comme à l’étranger, tandis que la matière lui est familière et que, chez elle, il se sent chez lui".
Cela veut-il dire qu'être conscient, c'est être conscient de ce qui n'est pas soi ? On ne peut pas être conscient de soi ? Mais alors, comment pouvons-nous nous connaître dans ces conditions ? La conscience ne comporte-t-elle une présence à soi-même qui l'éclaire ou est-elle ignorante d'elle même, tout en ayant pouvoir de connaître tout le reste? Bergson lui-même répond : "une certaine ignorance de soi est peut-être utile à un être qui doit s’extérioriser pour agir ». La conscience peut-elle se connaître elle-même?
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Questions:
1. Quand voyons-nous se manifester la prévalence d'une identité culturelle?
2. Y a-t-il une différence entre la fonction sociale et le rôle du point de vue de l'identité?
3. En quoi la notion de personne est-elle insuffisante sur le plan de la connaissance de soi?
4. Que cherchons-nous dans l'idée de tempérament et de caractère?
5. Que nous soyons des êtres doués de conscience implique-t-il nécessairement que nous ayons connaissance de nous-mêmes?
6. Pourquoi dire de la lucidité qu'elle doit être un processus continu?
7. Comment comprendre la formule selon laquelle le Soi ne peut pas être objectivé ?
© Philosophie et spiritualité,
2002, Serge Carfantan.
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