Il devrait être possible d’écrire une histoire de l’ego en occident dans l’avènement de l’autobiographie. Nous avons vu que dans Les Confessions Saint Augustin inaugurait un style, celui de l’expression de la subjectivité. De celle du moi ? Non, Saint Augustin visait une intériorité plus radicale, en disant de Dieu qu’il est « plus intime à soi-même que moi-même ». Cette approche situait d’emblée l’approfondissement de la subjectivité en territoire spirituel. Cependant, Augustin en mettant en avant la nécessité de la conversion chrétienne, donnait déjà à l’introspection la forme d’un examen de conscience moral, avec Dieu pour témoin et juge. Il faut attendre Montaigne pour que l’introspection se libère de l’examen de conscience et que la question du moi occupe désormais le champ littéraire. Les Essais restent thématiques, mais libèrent une parole du moi vis-à-vis de lui-même. Pascal ne s’y trompe pas : « sot projet que de se peindre ! » Chez Pascal, le moi est donc haïssable ! Avec Rousseau, le projet d’une peinture de l’intériorité renaît. Elle est placée sous projet de la recherche de « l’homme originel », mais dérive trop souvent dans l’autojustification devant la postérité. Enfi
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© Philosophie et spiritualité, 2006, Serge Carfantan,
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